La plupart des femmes affirment que l’allaitement est naturel et qu’il serait insensé d’y renoncer. Pourtant, certaines d’entre elles allaitent contre leur gré parce qu’elles n’ont pas le courage de dire à leur partenaire, leur belle-mère, leur sœur ou leur pédiatre qu’elles ne s’en sentent pas capables, que la seule pensée de tétées épuisantes les épuise. Voici le témoignage d’une mère qui a décidé de ne pas allaiter son enfant, faisant fi du (pré)jugement des personnes bien intentionnées.
Elle a le regard fier et les idées claires, cette mère qui a décidé de nous raconter sa propre histoire de » non-allaitement volontaire » sans partir à la recherche d’alibis et de justifications ad hoc. « Je n’ai pas allaité parce que je n’en avais pas envie, point final, et être accusée d’égoïsme ne m’a pas beaucoup affectée… « .« .
Lorsque nous lui demandons ce qui l’effraie dans l’allaitement, qui, après tout, est toujours aussi naturel, elle hausse les épaules et sourit. « Après l’expérience de l’allaitement avec mon premier-né, j’ai frôlé la dépression : entre les tétées de jour et de nuit, je n’avais plus de vie propre et risquais de m’asservir aux exigences d’un nouveau-né. Lorsque le deuxième enfant est né, je n’ai eu aucun doute : il aurait mieux valu que mon fils renonce au lait maternel plutôt que d’avoir une mère malheureuse et impuissante.« .
À ce stade, nous décidons de la provoquer en lui disant que l’allaitement, en plus d’être fondamental pour l’alimentation de l’enfant, est aussi un moment où s’établit un contact physique intime et non répétable entre la mère et l’enfant, mais une fois de plus, nous sommes décontenancés par sa détermination : « […]Mon fils, qui a toujours été un enfant serein et satisfait, a toujours cherché le contact physique avec moi, indépendamment de son désir de manger, et je crois que cela représente la valeur ajoutée de ma maternité… ».« .
En vous remerciant de votre honnêteté, nous vous demandons, enfin, de tendre la main à toutes ces mères qui pensent comme vous mais n’ont pas le courage de faire… outing: « Ne vous laissez pas influencer par les avertissements et les suggestions des autres, la seule chose qui compte vraiment est votre propre bien-être psychologique. Quand votre enfant sera grand, il vous remerciera de ce choix !« .