La première menstruation est toujours une situation particulièrement déstabilisante dans la vie d’une jeune fille, car elle implique l’idée d’un changement profond, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
Pour l’aider à vivre ce moment de la meilleure façon possible, il est important d’avoir l’aide et la proximité psychologique de personnes compétentes sur le sujet et impliquées affectivement. Voici donc quelques suggestions pour aborder cette étape ensemble.
Ambivalence de la première menstruation
Bien que souvent attendues avec appréhension, les premières règles peuvent être vécues avec des sentiments ambivalents, car d’une part la future femme ressent le désir de grandir, abandonnant définitivement le rôle d’enfant, mais d’autre part elle se sent souvent accablée par la crainte d’un avenir indéfini et plein d’émotions contradictoires.
Dans un tel état de confusion émotionnelle, la jeune fille a besoin d’être accompagnée par un figure de référence capable de l’aider à gérer cette véritable tempête de sentiments.
Dans certaines familles, malheureusement, il arrive que la ménarche soit considérée comme un… tabou ou un problème ennuyeux comme conditionnant les différents aspects de l’existence de la future femme.
Une telle attitude ne peut que conditionner négativement la jeune fille, déjà éprouvée par la tempête hormonale.
Comment affronter sereinement les premières règles ?
La condition de base pour qu’une mère puisse aider sa fille à vivre sereinement ses premières règles est qu’elle ait une bonne relation avec son cycle menstruel.
Les femmes qui rejettent plus ou moins inconsciemment les menstruations (peut-être parce qu’elles sont douloureuses) affectent négativement la perception qu’en ont leurs filles.
Chaque mère devrait retrouver la valeur plus authentique du cycle féminin, en le considérant comme une phase du cycle naturel de la vie et non comme une nuisance qui revient ponctuellement tous les mois.
En ce sens, une livre sur le sujetpeut-être pour être lues et commentées ensemble, ou encore des le dialogue avec une sage-femme compétente.
Propositions pour vivre ensemble les premières menstruations
La ménarche peut également être l’occasion de célébrer une rite de passage qui permet à l’enfant de se sentir important et aimé ; à cet égard, la mère pourrait organiser pour sa fille une simple un goûter entre amispour déguster un morceau de gâteau ensemble. Il n’est bien sûr pas nécessaire d’en parler si l’enfant ne se sent pas à la hauteur, mais il peut être utile de sentir la proximité de ceux qui l’aiment et peuvent le comprendre.
Souvent, la petite fille confrontée à l’expérience de ses premières règles se sent triste et effrayée et ressent donc le besoin d’être aimée et câlinée ; il est donc nécessaire de lui faire vivre ce moment avec simplicité, mais aussi avec… la chaleur et la participation émotionnelle.
Une approche particulièrement utile consiste alors à expliquer clairement tous les changements physiologiques que son corps subit au moment des menstruations ; la figure maternelle est certainement la plus à même de clarifier les doutes ou les craintes à cet égard.
La mère doit donner confiance, sans mettre en avant les aspects négatifs du cycle féminin, mais plutôt aborder les différents problèmes pratiquesinhérents au choix des tampons, détergents et sous-vêtements les plus adaptés.
Le début du cycle menstruel peut alors devenir l’occasion de renforcer le lien affectif entre la mère et la fille, qui est enfin devenue une femme.