Il arrive souvent que, pendant une certaine phase de l’enfance, les enfants fassent preuve de timidité. Souvent, cette attitude se résout spontanément en peu de temps, mais lorsque ce n’est pas le cas, elle va au-delà de la simple timidité.
Certains enfants peuvent présenter un trouble qui est en fait assez rare : le mutisme sélectif. Voyons ce qu’il en est, comment le reconnaître et ce qui peut être fait pour le surmonter.
Qu’est-ce que le mutisme sélectif ?
Le mutisme sélectif est un trouble anxieux qui empêche un enfant de verbaliser ses pensées et ses émotions dans certains contextes. Ainsi, alors qu’à l’école l’enfant se ferme et ne parle pas, à la maison il a un comportement tout à fait normal, ce qui explique que très souvent ce trouble est diagnostiqué au-delà de l’âge de cinq ans.
Le mutisme sélectif, quant à lui, apparaît très tôt, généralement entre un et trois ans. Le problème est qu’à cet âge, il peut facilement être confondu avec une simple timidité, et les symptômes sont donc négligés jusqu’à ce que l’enfant entre à l’école maternelle et que l’on se rende compte qu’au lieu de se dissiper, le trouble persiste.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Reconnaître le mutisme sélectif n’est pas facile. Comme mentionné, cela peut être confondu avec une attitude de simple timidité. Ce qui est alarmant, cependant, c’est que cette attitude persiste trop longtemps.
Un autre symptôme à prendre en compte est le fait que l’enfant ne verbalise que dans certains contextes, alors qu’à la maison ou dans des environnements dans lesquels il se sent à l’aise, il se comporte avec désinvolture. Ce trouble doit être pris en compte en l’absence d’autres problèmes tels qu’un retard cognitif, un autisme ou une schizophrénie.
Que faire ?
Avant de dire ce qu’il faut faire, disons ce qu’il ne faut pas faire avec un enfant atteint de mutisme sélectif, c’est-à-dire le culpabiliser, le marginaliser ou, pire, le gronder. Chaque enfant, comme pour d’autres choses, est un monde à part, on ne peut donc pas généraliser. Ne forcez en aucun cas l’enfant à parler.
Il existe différentes stratégies qui peuvent être appliquées par les professionnels comme la logopédie, les traitements psychanalytiques, la psychothérapie familiale. Au-delà des thérapies comportementales et médicamenteuses, le sentiment d’acceptation par les parents et l’enseignant est d’une grande aide.