La perte d’apprentissage estival est un problème connu depuis longtemps par les institutions éducatives, qui savent bien que des interruptions trop longues de l’école induisent une perte partielle des connaissances et des méthodes acquises au cours de l’année scolaire.
La perte d’apprentissage en été : un problème dépassé
Au fil des ans, de nombreuses recherches ont été menées sur les performances des élèves par rapport à chaque période de l’année. Les plus récentes, dont le Livre blanc sur la perte d’apprentissage en été de 2021, soulignent que, lorsque les cours reprennent après les vacances d’été, les résultats des élèves aux tests sont nettement inférieurs à ceux obtenus à d’autres moments de l’année, ce qui oblige le personnel enseignant à rattraper les notions déjà abordées. Cette situation pourrait également être évitée en modifiant le calendrier scolaire.
En fait, chaque été, les vacances d’été suscitent une controverse : une mère a lancé une campagne sociale pour proposer au gouvernement de réviser le calendrier scolaire, en réduisant le nombre de jours de vacances en été et en augmentant le nombre de jours de vacances pendant l’année, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays.
Des vacances d’été trop longues : un problème qui ne concerne pas seulement l’Italie
Il existe un problème dans le système scolaire italien qui concerne l’organisation du calendrier d’enseignement : les vacances d’été trop longues, jusqu’à trois mois, provoquent en effet une perte partielle des informations acquises pendant l’année entre les mains des élèves et, par conséquent, un ralentissement de l’ensemble du processus éducatif parce que l’enseignant est obligé de revenir sur des sujets qui ont déjà été expliqués.
Ces longues pauses estivales suivent les cycles de la récolte des céréales et permettaient autrefois aux enfants des paysans d’aller à l’école sans entraver leur travail, mais aujourd’hui c’est précisément cette organisation qui pénalise les moins aisés.
La perte d’apprentissage en été : un phénomène qui touche les moins nantis
Les recherches ont en effet révélé que ce sont précisément les enfants des familles les moins aisées qui souffrent le plus de ce système jusqu’à présent : les familles aisées peuvent en effet s’offrir les services d’un professeur privé pour donner à leur enfant quelques cours d’été, ce qui leur permet de garder la mémoire active.
Il n’en va pas de même pour les familles moins aisées, dont les enfants retournent à l’école en ayant perdu une partie de leurs connaissances.
Il est donc nécessaire de réorganiser le calendrier scolaire en s’inspirant d’autres pays européens, où les vacances d’été sont plus courtes et où les élèves ont des pauses d’une ou deux semaines tous les deux ou trois mois.