Combien de fois, en voyant une attitude de notre enfant, nous sommes-nous dit : « Il ressemble à son père ! », ou en observant son comportement dans certaines situations, nous sommes-nous dit : « Il a un caractère exactement comme le mien… ». A partir de ces considérations, nous pourrions peut-être penser que le caractère, comme la physionomie et la couleur des yeux et des cheveux, est héréditaire. Or, il n’en est rien ! En effet, comme le soulignent les psychologues, il faut d’abord faire une distinction importante entre le caractère, le tempérament et la personnalité.
Lorsque l’on parle d’hérédité, et donc des facteurs liés à la transmission génétique et aux générations d’ancêtres, on se trouve dans la sphère du tempérament. Celui-ci se caractérise en effet par des aspects innés, dictés par des connotations cérébrales précises et sans rapport avec les contextes culturels ou environnementaux. Certaines caractéristiques du tempérament sont donc présentes dès la naissance.
Le tempérament, quant à lui, est délimité par l’environnement dans lequel on vit. Il dérive du mot grec « empreinte » et, tout comme une empreinte de pas, il est modelé, de manière personnelle, par le contexte socioculturel dans lequel se trouve l’enfant. La personnalité, enfin, est la façon dont nous nous percevons et dont nous nous présentons aux autres. Elle dérive du latin « persona », qui signifie « masque d’acteur ». La personnalité est la combinaison du tempérament et du caractère.
Le comportement d’un enfant est donc dicté par son tempérament qui, dans ses traits spécifiques, reste inchangé au fur et à mesure qu’il grandit. Le caractère, quant à lui, est une combinaison de différents facteurs : environnementaux, émotionnels, éducatifs et sociaux, en constante évolution et liés aux expériences de vie de chaque individu.
Les mères et les pères doivent donc essayer de comprendre et de soutenir les aspects les plus authentiques du caractère de leurs enfants, liés à leur tempérament, sans trop influencer leur personnalité pour les faire ressembler, même inconsciemment, à l’un de leurs modèles idéaux. Soutenir l’individualité de chacun et permettre un développement psycho-émotionnel autonome sont des attitudes qui constituent la base d’une croissance harmonieuse et autonome pour acquérir une confiance en soi équilibrée.