Il n’y a pas une mère qui n’en parle pas, qui ne se creuse pas la tête dans les premiers mois fatidiques qui suivent la naissance de son bébé, et qui ne finit pas par élaborer sa propre thèse sur le sujet, mélange de conseils, d’expérience personnelle et de littérature scientifique sur le sujet : quand arrêter d’allaiter son bébé ? Ou plutôt : peut-on parler d’allaitement à terme, et l’allaitement a-t-il vraiment un « terme » fixe et prédéterminé ?
Il arrive cependant, plus fréquemment si l’on est une première maman, que l’on finisse par se fier aux conseils des pédiatres et des experts en la matière, qui recommandent souvent d’arrêter l’allaitement vers l’âge d’un an. À partir de 12 mois, en effet, l’enfant est prêt à commencer le sevrage et à prendre du lait de vache. Le lait maternel perdrait ses nutriments, cette étape s’avère donc plus nécessaire que recommandée. De plus, il serait important de favoriser un sentiment d’indépendance précoce chez nos enfants. C’est ce que certains prétendent.
Selon un autre courant de pensée, le lait maternel ne perd pas ses précieux nutriments au cours de la deuxième année de vie de l’enfant, mais continue à être une source précieuse de protéines, de graisses, de calcium et de vitamines, prévenant même d’éventuels troubles futurs d’obésité et de diabète et renforçant l’organisme de l’enfant contre les maladies et les éventuelles intolérances.
Enfin, il existe un autre aspect d’importance fondamentale, à savoir l’aspect psychologique. Le rapport magique et intime qui se crée entre la mère et l’enfant pendant la phase d’allaitement risque d’être brusquement interrompu avec la première année du second, créant un traumatisme tant pour la mère que pour l’enfant, habitués à se sentir indispensables l’un à l’autre et à partager un moment unique de câlins et d’attachement. Et là, la psychologie et la pédiatrie se sont livrées à d’interminables théories, études et recherches. Notamment celle qui affirme l’existence d’un lien indissoluble entre l’adaptation sociale de l’enfant et la durée de l’allaitement dans la petite enfance. Et les mères, en favorisant un allaitement plus long, finiraient aussi par tisser des liens plus positifs et affectueux avec leurs enfants.
Ceci étant dit : quelle est votre opinion ? Quelles ont été vos expériences personnelles et quels conseils vous ont été donnés lors de l’allaitement de vos enfants ?