Être parent est un travail difficile, sans répit, qui procure de grandes satisfactions, mais qui implique aussi de grandes responsabilités. Tout d’abord, celle d’élever des enfants.
Que faut-il enseigner aux enfants, quels mots utiliser, quelles valeurs transmettre ? Si, d’un côté, chacun d’entre nous fait de son mieux, éduquant les enfants avec les valeurs auxquelles il croit et agissant avec bon sens, bien souvent une phrase, voire un mot, suffit à blesser nos enfants, sans même que l’on s’en rende compte.
En particulier, il y a des mots à éviter pour ne pas blesser l’estime de soi des enfants, et pour qu’ils grandissent sereins et sûrs d’eux. Tout d’abord, il ne faut pas lui coller d’étiquette. Des phrases comme « tu es un gâchis », « tu es une mauviette », « tu es un sale gosse », « tu n’es pas capable, laisse tomber » et les critiques permanentes sont potentiellement dangereuses. Si l’enfant fait des bêtises, il est préférable de juger ce qui a été fait, plutôt que l’enfant lui-même (par exemple, on ne dit pas « tu es un désordre », mais « tu as fait un désordre »). Tout comme les étiquettes négatives, les étiquettes trop positives ne sont pas bonnes non plus. Le fait de toujours dire « bien, très bien » constitue un risque : l’enfant peut devenir dépendant des compliments et recherchera toujours une approbation extrême.
Même si les enfants amènent parfois papa et maman au bord de la crise de nerfs, il faut se méfier des phrases qui blessent. Des phrases comme « casse-toi ! » ou « je ne te supporte plus » sont des coups de poignard pour les enfants, qui prennent tout au pied de la lettre et ne saisissent pas les nuances de la colère. De même, il ne faut pas être surprotecteur. Prévenir les enfants d’un danger immédiat est plus que juste, mais les retenir en tout est contre-productif. L’enfant, par nature, doit expérimenter, toucher et se tester.
Enfin, comparer ses enfants à d’autres n’est pas du tout utile. Des phrases telles que « aucun de tes camarades ne le fait » ou « tous les autres le font et toi non » sont chargées de jugements subtils d’impuissance et d’inadéquation, ce qui n’est certainement pas bon pour l’estime de soi de qui que ce soit, en particulier d’un enfant en pleine croissance.