Regardons les choses en face, nous essayons tous d’éviter les coups et les échecs à nos enfants, mais lorsque cette tentative d’évitement franchit la frontière du pathologique, les dommages que nous causons à nos enfants sont bien pires qu’un échec mineur. Avez-vous déjà entendu parler des parents chasse-neige ?
Aucun parent n’aime l’idée de voir son enfant souffrir, et pourtant, il est parfois nécessaire de former son caractère en partant du principe que tout ne se passera pas toujours comme on l’a imaginé dans la vie. À l’école, par exemple, de nombreux parents ont tendance à justifier leurs enfants et si leurs performances ne sont pas optimales, ils s’en prennent aux enseignants. Réfléchissons un instant sur ce point. Bien sûr, il est possible qu’un enseignant fasse une erreur, mais lorsque les notes de notre enfant sont faibles dans toutes, ou presque toutes, les matières, il est plus probable qu’il ne s’applique pas comme il le devrait. Pourtant, tant de parents ne remettent même pas en question cette évidence et prennent du recul.
Un directeur d’école anglais a tiré la sonnette d’alarme en appelant cette catégorie de parents par le nom qu’on leur donne en Angleterre : les parents chasse-neige. Mais qui sont ces parents, alors, et que font-ils ? Selon le directeur anglais, ce sont ceux qui ouvrent la voie à leurs enfants à tout prix pour qu’ils ne perdent jamais leur estime de soi. Ce sont eux qui surprotègent leurs enfants, les rendant ainsi incapables de faire face aux déceptions et aux échecs. Cette attitude se manifeste dès l’école maternelle et se poursuit jusqu’au bout tout au long de la scolarité des enfants.
Mais font-ils bien ou mal ? De toute évidence, ce sont les seconds. L’attention devrait toutefois se porter sur le fait qu’ils ne veulent pas créer de problèmes pour leurs enfants afin qu’ils n’aient pas de problèmes à leur tour. Car oui, chers parents, élever un enfant en l’accompagnant dans son parcours demande beaucoup plus d’efforts et de temps, et aujourd’hui nous avons de moins en moins de temps. Il faut donc faire une excursion dans les affaires familiales lorsque, ponctuels comme des dettes, les échecs vont frapper à la porte de ces enfants surprotégés et les prendre au dépourvu et sans les outils pour y faire face.