Ne le tenez pas trop, il est gâté.
Ne le laissez pas dormir dans le grand lit, il y restera jusqu’à ses 18 ans.
N’accédez pas à toutes ses demandes s’il pleure car il deviendra un enfant capricieux.
Grands-mères, parents, amis et voisins : les conseils sont le quotidien de toute nouvelle maman. Et parmi tous ces bavardages confidentiels, on ne peut manquer celui consacré au gâtage des bébés.
Il est très facile de confondre le vice et le besoin d’un nouveau-né. On est enclin à penser que satisfaire une demande d’attention signifie créer un précédent, gâter un enfant au point de le rendre capricieux. Cependant, on ne sait pas faire la différence entre le caprice et le besoin.
Quels sont les besoins émotionnels primaires et qu’est-ce que c’est ?
Les mères ne savent pas que les besoins émotionnels fondamentaux d’un enfant existent. Ils se développent dès la naissance et dépendent de la relation qui s’établit entre le nourrisson et ses parents. Ce point est discuté par le psychologue américain J.Young, qui dans son SThérapie par le chéma définit ces besoins universels non satisfaits. Il les classe en cinq catégories différentes :
- Besoin d’un attachement sécurisant, de chaleur humaine, d’occurrence et d’acceptation inconditionnelle.
- Besoin d’autonomie et de compétence
- Besoin de spontanéité et de jeu
- Nécessité de fixer des limites réalistes
- Besoin de liberté d’expression
Les besoins émotionnels primaires non satisfaits à la naissance deviennent des besoins insatisfaits qui créent des frustrations lorsque l’enfant devient adulte. Bien qu’ils soient universels, ils prennent leur propre forme en fonction du tempérament et du caractère de l’enfant.
C’est donc aux parents d’apprendre à écouter et à lire les besoins de leur enfant, à distinguer le besoin d’un câlin ou d’une caresse dans le lit de celui d’une crise de colère. C’est pourquoi il est important pour une mère d’apprendre à suivre son instinct et à lire son cœur. Aidée par son enfant, elle saura comment répondre au mieux à ses demandes.