La relaxation musculaire progressive peut s’avérer être une véritable avancée pour la période de la grossesse, mais pas seulement : des études ont montré que les effets bénéfiques de cette technique sont également visibles et perceptibles à des stades ultérieurs.
De quelles études parle-t-on ? Il s’agit de recherches développées et menées par l’Université des sciences médicales de Baqiyatallah à Téhéran, en Iran. Dans les lignes qui suivent, nous allons mieux comprendre de quoi nous parlons lorsque nous évoquons cette technique et les cas dans lesquels elle s’avère extrêmement efficace.
La relaxation musculaire contre les angoisses de l’accouchement, mais pas seulement
La grossesse peut être l’une des périodes les plus stressantes de la vie d’une femme. Comment pouvez-vous argumenter avec ça ? Le stress résultant de la naissance du premier enfant est classé dans les catégories suivantes « stress sévère » sur la célèbre échelle de stress psychosocial (celle où figure également le déménagement). Et passer toute la journée sur un canapé à deux places n’arrange pas les choses.
Selon certaines statistiques à l’échelle mondiale, entre 10 et 15 % des femmes enceintes souffrent à des degrés divers de troubles anxieux et de dépression. L’anxiété et la dépression prénatale sont des problèmes tellement évidents et graves pendant la grossesse que plus de la moitié des femmes enceintes souffrent d’anxiété prénatale et les résultats des études montrent que il existe une association entre la santé psychologique des femmes pendant la période prénatale et l’issue de la grossesse. Le pourcentage dépend également de l’âge gestationnel : au cours du deuxième et du troisième trimestre de la grossesse, l’incidence a été rapportée à 12-15% (deuxième) et 14% (troisième), respectivement.
La grossesse peut s’accompagner de changements physiologiques et psychologiques importants. Cette étude a été menée pour déterminer l’effet de la relaxation musculaire progressive sur la santé générale des femmes enceintes. Cette technique permettrait également de réduire les effets de la dépression post-partum : en bref, un véritable joker qui peut atténuer les désagréments de la grossesse à tous égards.
L’étude
Dans cette étude clinique, 60 femmes dans leur première grossesse qui ont été admises à la clinique prénatale d’hôpitaux sélectionnés en Iran ont été examinées. Le niveau de santé général des femmes a été mesuré à l’aide du General Health Questionnaire-28 (GHQ-28). Ensuite, les échantillons ont été répartis au hasard en groupes expérimentaux, ceux qui bénéficieraient du traitement, et en groupes de contrôle.
Pour le groupe expérimental, trois séances hebdomadaires de relaxation musculaire d’environ deux heures chacune ont été organisées, tandis que pour le groupe témoin, les chercheurs ont procédé à des techniques de relaxation beaucoup moins structurées. Après huit semaines, le niveau de santé général des deux groupes a été mesuré à nouveau. Enfin, les données ont été analysées.
Voici les résultats : la valeur moyenne du stress pour les deux groupes avant l’intervention était de 35,83 pour le groupe expérimental et de 29,46 pour le groupe témoin. Après l’intervention, les scores respectifs étaient de 20,2 et 27,85 . Bien qu’après l’intervention les deux groupes aient montré une augmentation du niveau de santé, la différence entre avant et après l’intervention était vraiment significative dans le groupe expérimental.
En résumé, la technique de relaxation musculaire s’est effectivement avérée porter des fruits substantiels, notamment en ce qui concerne la les femmes qui accouchent pour la première fois.