Je voudrais vous épargner toute douleur, mais je ne peux pas, je voudrais vous épargner toute déception, mais je ne peux pas, je voudrais vous épargner les peurs et les soucis, mais je ne peux pas. Je ne peux pas, parce que je te soutiens. Parce que je sais que ce n’est qu’en passant par toutes ces expériences que tu peux grandir, devenir fort et prendre soin de toi, même quand je ne serai plus là.
Je me souviens qu’à la fin de ma grossesse, la chose qui m’inquiétait le plus était de ne pas pouvoir t’avoir avec moi tout le temps, à l’intérieur de moi. Pour vous protéger à tout moment.
Ce dont je me suis rendu compte depuis le jour de ta naissance, c’est qu’au fond de moi, je ne pourrai jamais te protéger de tous les problèmes que tu pourrais rencontrer, je voudrais en être sûr. Quelle mère n’épargnerait pas à son enfant ne serait-ce qu’un instant de souffrance, mais je sais que je ne le peux pas, car il est juste de vivre pleinement sa vie, avec toutes les douleurs et les frustrations qu’elle comporte.
Vous vivrez les déceptions pour reconnaître les meilleurs moments.
Je ne suis pas une mère cruelle, mais une mère raisonnable : il est bon que vous fassiez l’expérience de la tristesse, car ce n’est que de cette manière que vous pouvez comprendre pleinement le bonheur. Vous devez avoir la chance d’échouer, afin de vous réjouir de vos petits (ou grands) triomphes. Vous devez faire l’expérience de vos premières déceptions amoureuses, afin de pouvoir goûter et reconnaître la douceur du véritable amour.
Je crois fermement au fait que nous sommes la somme de notre passé et que toutes les expériences négatives ont une raison d’être, que nous ne percevons pas sur le moment, mais qui nous laisse certainement une leçon que nous utiliserons d’une manière ou d’une autre.
Votre force, c’est vous-même
Je m’efforce de faire comme si je ne voyais pas chaque larme que tu verses, je me sens mourir quand tu es à terre et que je t’ordonne de te relever toute seule, mais la satisfaction dans tes yeux quand tu surmontes certains moments, ta volonté qui se fraie un chemin à travers mille difficultés me donnent la certitude d’être sur la bonne voie.
Je te souhaite, mon petit, d’avoir toujours les bons outils pour gravir ta montagne et souviens-toi : après une longue journée de labeur, de sueur et de larmes, le sommet t’attend où la plus belle récompense est le panorama qui s’ouvre devant toi. Battez-vous toujours pour atteindre votre belle vue et faites-le en arborant votre plus beau sourire.