Faire face à l’attitude d’un adolescent peut être une source d’immense frustration pour les parents.
Qu’il s’agisse de hausser les yeux, de parler dans le dos, d’enfreindre les règles de la maison ou d’ignorer les tâches ménagères, vous avez l’impression que votre adolescent met constamment votre patience et votre autorité à l’épreuve.
Voici quelques conseils sur la façon de gérer les attitudes des adolescents.
1. Adopter le bon ton
Montrez-leur comment les adultes gèrent les désaccords en restant calmes et en donnant le ton à la conversation.
Si vous avez du mal à gérer vos émotions, respirez profondément pour vous ressaisir.
Cela vous permet de prendre du recul et d’aborder la situation à tête reposée.1
Votre adolescent vous observe en permanence et apprend de votre comportement.
Il peut ne pas le reconnaître ou même le savoir parce que c’est subconscient.
Si vous réagissez de manière hostile ou agressive lorsque vous vous sentez manquer de respect, il est probable que votre adolescent fera de même lorsqu’il aura l’impression que vous lui manquez de respect.2
En restant calme et posé, vous montrez à votre adolescent comment les adultes peuvent gérer efficacement un désaccord sans avoir recours à un comportement effronté ou à une réaction émotionnelle.
2. Appelez-le calmement
Dénoncez le comportement négatif en vous adressant directement et calmement à lui.
Il peut être tentant de réagir avec colère au comportement de votre adolescent.
Mais cette réaction a souvent pour effet d’envenimer la situation, ce qui rend les choses plus difficiles à résoudre.
Au lieu de cela, vous pourriez dire : « Ce que tu viens de dire est impoli et je me sens irrespectueux.
Mais je comprends que vous soyez contrarié. Voyons d’abord pourquoi vous n’êtes pas satisfait de ma proposition ».
Vous fixez une limite claire et vous faites comprendre que leur comportement inapproprié pose problème.
En même temps, vous montrez que vous êtes prêt à aborder le problème avec maturité plutôt que de vous contenter de réagir sous le coup de l’émotion.
Traitez une chose à la fois.
Résoudre d’abord le problème, puis s’occuper de l’inconduite plus tard.
Sinon, vous risquez de vous laisser entraîner dans un débat futile sur la question de savoir qui a raison ou qui a tort, sans vraiment aborder le problème principal.
Il ne s’agit pas de « gagner » ou de « perdre » une dispute avec votre adolescent.
Il s’agit plutôt de donner un exemple positif et d’enseigner à votre adolescent comment négocier de façon respectueuse et efficace, même en cas de conflit.3
Être capable de ne pas être d’accord sur un sujet et d’en discuter de manière constructive est une compétence inestimable pour votre enfant.
Soyez un modèle. Adoptez un comportement cohérent que vous souhaitez voir chez votre enfant.
3. Écoutez votre adolescent
Pour résoudre le problème, écoutez activement votre adolescent.
Écoutez sa version des faits.
Essayez de comprendre les besoins de votre enfant et cherchez la cause profonde de ses mauvais comportements.
Par exemple, votre enfant peut dire : « Je ne veux pas faire partie du groupe. Je déteste ça. Tu prends toujours les décisions à ma place.
Ensuite, il y a un problème actuel lié à l’entrée dans le groupe, mais le problème sous-jacent est le sentiment qu’ils n’ont aucun contrôle sur leur vie parce que vous prenez des décisions pour eux sans leur demander leur avis.
L’attitude de cet enfant peut donc provenir du fait qu’il s’est senti blessé ou non respecté lorsque son point de vue n’a pas été entendu.
Pensez à la frustration que vous ressentez lorsqu’on vous manque de respect et à l’envie de les gronder ; parfois, les adolescents se mettent en grève parce qu’ils ressentent des émotions similaires.
Mais en raison de l’immaturité du cortex préfrontal dans le cerveau des adolescents, ces derniers ont moins de maîtrise de soi et expriment leurs « gronderies » de manière grossière.
Prenez le temps de comprendre leur point de vue et leur état émotionnel.
Travaillez ensemble pour trouver une solution qui réponde à leurs besoins non satisfaits.
Cette démarche leur permet d’apprendre à résoudre des problèmes et des conflits de manière saine, ce qui est essentiel pour eux.
4. Offrir un espace de discussion sûr
Pour que les adolescents puissent parler ouvertement et honnêtement avec vous, ils ont besoin d’un endroit sûr où ils peuvent exprimer librement leurs sentiments sans craindre d’être jugés ou punis.
Les parents qui ont grandi avec des punitions régulières peuvent avoir du mal à s’adapter à cette approche.
Réfléchissez à votre objectif final.
Voulez-vous apprendre à votre enfant à être en désaccord de manière respectueuse et à résoudre des problèmes, ou voulez-vous seulement que votre adolescent vous craigne et ne vous parle plus jamais de cette manière ?
La punition permet d’atteindre ce dernier objectif, mais pas le premier.
Un adolescent qui sait être en désaccord de manière respectueuse sera capable de réguler ses émotions et s’abstiendra naturellement d’adopter une attitude négative.4
Mais un adolescent qui cache son attitude négative uniquement par peur n’apprendra pas cette compétence.
En outre, la peur n’est pas synonyme de respect. Elle peut amener votre enfant à agir avec respect pour l’instant, mais elle ne l’amènera pas à vous respecter.
La punition peut aider le parent à se sentir mieux, mais elle n’aidera pas l’enfant à acquérir des compétences importantes.
5. Aborder le problème de l’attitude de l’adolescent uniquement lorsque le calme est revenu
Il est difficile, voire impossible, de raisonner lorsque les émotions sont à fleur de peau.5
Critiquer le comportement de votre adolescent dans le feu de l’action n’a que peu de chances d’être productif. C’est une distraction qui empêche de résoudre le problème.
Le mieux est d’attendre que vous et votre enfant soyez calmes avant de discuter.
Cela peut se faire soit après avoir réglé le problème principal, soit à un autre moment, lorsque vous êtes tous les deux de bonne humeur.
Abordez la discussion calmement, en soulignant que vous essayez de résoudre un problème et que vous n’accusez pas votre interlocuteur d’avoir commis des actes répréhensibles.
6. Clarifiez le problème
La façon dont nous percevons le problème fera une grande différence dans ce que nos enfants en tireront.
Si votre adolescent adopte une mauvaise attitude envers tout le monde, y compris ses camarades, cela indique qu’il a un problème d’attitude.
Mais si le comportement de votre enfant est principalement dirigé contre vous ou d’autres figures d’autorité, alors les modèles d’attitude suggèrent un problème relationnel.
Dans ce cas, il se peut que votre adolescent lutte contre les déséquilibres de pouvoir entre vous, qu’il se sente frustré et qu’il éprouve du ressentiment à l’égard des figures d’autorité qui exercent leur contrôle principalement en raison de leur statut, sans respect mutuel.
Un problème relationnel implique intrinsèquement deux parties.
Si nous traitons un tel problème uniquement comme l’un des « problèmes d’attitude des adolescents », nous nous déchargeons de toute responsabilité, ce qui renforce involontairement le message selon lequel leurs sentiments ne sont pas dignes de respect parce que nous détenons le pouvoir et le contrôle sur eux.
Une approche plus efficace consiste à discuter de l’existence d’un ressentiment sous-jacent et, le cas échéant, de la manière de l’éviter.
Invitez votre adolescent à vous faire part des ajustements qu’il souhaiterait que vous fassiez pour éviter de tels conflits.
Vous craignez peut-être que votre adolescent demande une absence totale de règles, mais ce n’est pas nécessairement le cas.
Les adolescents ne sont pas opposés aux règles.
Ce à quoi ils s’opposent souvent, ce sont les règles qu’ils perçoivent comme injustes ou déraisonnables ou qui ne les impliquent pas dans le processus d’élaboration.
Parfois, ils ne comprennent pas la manière dont vous établissez les règles.
Envisagez donc de poser une question du genre : « J’ai établi ce couvre-feu parce que je me soucie de votre sécurité. Si vous étiez à ma place en tant que parent, comment pourriez-vous aborder cette situation différemment ? »
Cela encourage votre enfant à voir la situation de votre point de vue et crée une conversation plus productive.
7. Apprenez-lui à exprimer ses émotions
Il y aura certainement des cas où des désaccords surviendront entre vous et votre enfant, entraînant des sentiments de colère.
Apprenez-lui à exprimer ses émotions négatives de manière constructive plutôt que de se mettre en colère.
Par exemple, ils pourraient communiquer leurs sentiments de manière respectueuse en disant : « Je suis contrarié parce que tu n’as pas tenu compte de ce que j’ai dit, même si je t’ai dit que c’était important pour moi ».
8. Construire une relation basée sur la confiance et le respect
La confiance et le respect sont essentiels à toute bonne relation et doivent être mutuels.
Si vous pensez que votre enfant doit gagner votre confiance et votre respect, il est probable qu’il pense la même chose de vous.
La confiance et le respect vont dans les deux sens.
Ils ne peuvent être exigés ou forcés ; ils doivent être gagnés par des actions.
Donnez à votre enfant un amour inconditionnel.
Cela signifie qu’il faut le traiter avec gentillesse, empathie et une attitude positive, même dans les situations difficiles.
Montrez-leur que vous ne les abandonnez pas même lorsque les choses sont difficiles et que vous les respectez même lorsqu’ils ne se comportent pas comme ils le devraient, et vous gagnerez leur confiance et leur respect.
Voir aussi : L’éducation des adolescents
9. Patience et persévérance
Pour faire face au comportement irrespectueux de votre enfant, il faut de la patience, de la persévérance et la volonté d’y consacrer le temps et les efforts nécessaires.
Les changements ne se produiront pas du jour au lendemain.
Il peut sembler plus rapide de punir à court terme.
Cependant, ce raccourci se retourne toujours contre nous à long terme.
Concentrez-vous sur l’établissement d’une relation parent-enfant positive et vous l’aiderez à devenir un adulte respectueux et responsable.
10. Chercher du soutien
Dans les cas extrêmes, par exemple si vous devez faire face régulièrement à un accès de colère, demandez l’aide d’un thérapeute ou d’un conseiller si cela s’avère nécessaire.
Un professionnel de la santé mentale qualifié peut vous offrir, à vous et à votre adolescent, un environnement sûr et encourageant pour vous permettre de résoudre vos problèmes et vos préoccupations.
Il peut aider à identifier les problèmes sous-jacents, proposer des stratégies pour une communication efficace et donner des conseils pour gérer les émotions difficiles.