Lorsqu’un enfant est confronté à une difficulté, il est très souvent découragé, car il se sent incapable de surmonter un problème ; dans de telles circonstances, l’attitude des parents est cruciale, car ils ne peuvent ignorer la situation ou la sous-estimer.
L’importance de transmettre la confiance à l’enfant
La « Growth Mindset » signifie littéralement « approche de la croissance » et représente un domaine de recherche scientifique développé par la psychologue Carol Dweck. Dans un passionnant Ted Talk (voir la vidéo ci-dessous), le médecin explique que le développement psychologique d’un enfant doit nécessairement passer par des phases problématiques.
Les étapes de cette évolution de l’esprit se déroulent aussi bien dans le milieu familial que dans le milieu scolaire : dans les deux situations, les difficultés rencontrées et non surmontées conduisent à un repli sur soi, lorsque l’enfant est confronté à des obstacles qu’il juge insurmontables.
Un adulte qui souhaite aider un enfant frustré par ses difficultés et qui risque de se sentir dévalorisé, ne peut pas le critiquer ou le réprimander, mais il ne peut pas non plus l’ignorer.
Selon le chercheur, la bonne attitude consiste à s’attaquer ensemble au problème, en communiquant à l’enfant la certitude qu’il sera bientôt capable de s’améliorer et donc de surmonter l’obstacle.
Si un enfant dit : « Je ne peux pas le faire », la réponse la plus appropriée est : « Tu ne peux pas encore le faire, mais plus tard tu le feras ».
L’expression « pas encore » fait la différence car elle indique clairement que le problème existe et est réel, mais qu’il peut être résolu, même si ce n’est pas à ce moment précis.
« Pas encore » sont deux mots qui peuvent exprimer un concept très incisif : « vous pouvez le faire, mais vous devez y travailler ».
L’importance du « pas encore ».
Habituellement, lorsqu’il est confronté à l’échec d’un enfant, l’adulte (parent ou enseignant) est enclin à porter des jugements négatifs (« tu n’aurais pas dû faire ceci », « tu n’as pas fait attention à cela »), qui sont des évaluations insuffisantes qui n’aideront pas l’enfant à l’avenir.
La seule chose que cela permet de faire, c’est de renforcer sa méfiance, de le rendre peu sûr de lui et pessimiste.
En particulier, les émotions négatives liées à l’environnement scolaire affectent très profondément l’estime de soi.
Avec la phrase « pas encore », en revanche, l’enfant reconnaît son échec, qui reste toutefois limité à une certaine zone et n’implique pas toute sa personne ; c’est un simple échec qui peut être surmonté.
L’aspect fondamental de cette approche est celui du réalisme comportemental ; l’enfant doit accepter sa faiblesse dans un certain domaine, certain que dans le futur cette limite sera surmontée.
Ce n’est que si les adultes traitent de manière appropriée la prise de conscience de l’échec que l’enfant trouvera la force de s’en sortir.
La liste des objectifs
Une idée particulièrement efficace est également d’écrire sur une feuille de papier les objectifs qui n’ont pas encore été atteints, mais qui, avec de l’engagement, peuvent être dépassés.
Ce que l’on ne peut pas faire pour le moment est un fort stimulant pour l’enfant à dépasser ses limites ; ce concept doit être clair et simple pour l’enfant qui apprend à grandir et à faire face aux inévitables difficultés.
Le message qui découle du concept du « pas encore » est que rien n’est impossible pour ceux qui font un effort sérieux et constant.