Consommer le placenta sous forme de pilules est une mode de plus en plus populaire parmi les stars américaines. Cependant, cette pratique n’offre pas beaucoup d’avantages ; en fait, elle peut être risquée pour la santé du bébé.
Manger du placenta : une mode sans certitude scientifique
Dès le début, ce sont Alicia Silverstone, Victoria Beckham et Kim Kardashian qui ont été les premières à expérimenter l’efficacité de la placentophagie, c’est-à-dire la coutume de manger son propre placenta ou celui d’autres femmes, séché sous forme de pilules, après l’accouchement. Ces mères célèbres ont influencé d’autres femmes dans l’espoir d’obtenir des avantages supposés. En effet, selon les experts, cette pratique affecte l’équilibre hormonal, évite la dépression postnatale, aide à la production de lait et favorise la récupération d’énergie après l’effort.
Le placenta est en fait un organe qui sert de filtre entre la mère et le fœtus, produit des hormones, nourrit le bébé et est riche en sang, mais il n’existe aucune preuve scientifique précise sur ses bienfaits externes. Dans la culture humaine, il n’existe pas de telles traditions. Il n’y a que dans le règne animal que la mère mange son placenta pour reprendre des forces et aller chercher de la nourriture. Cette mode, cependant, est particulièrement risquée pour le nouveau-né.
Un nouveau-né hospitalisé pour une infection du placenta
Il existe de nombreuses recommandations à l’intention des mères après la naissance d’un bébé pour qu’elles se nourrissent correctement et fournissent une série de nutriments par le lait. Cependant, un nourrisson de l’Oregon a été hospitalisé à plusieurs reprises pour une insuffisance respiratoire due à une infection à streptocoque du groupe b. Après une série d’investigations, les médecins ont vérifié que cette bactérie avait été transmise par la mère par le lait, après qu’elle ait pris une série de pilules de placenta séché. Ces capsules avaient probablement été fabriquées à une température qui n’était pas assez élevée pour garantir la destruction de toute bactérie nocive.
Entre-temps, les experts n’encouragent pas cette pratique et, après cet épisode, encore moins.