Au mépris de la campagne (infructueuse) de la journée de la fertilité promue par le ministère de la santé d’un Lorenzin combatif, la tendance qui gagne du terrain en Italie aussi est celle des enfants gratuits. Tout a commencé avec un restaurant à Rome qui avait mis un panneau interdisant les enfants, mais les racines sont bien plus profondes.
Les mères repenties et les enfants libèrent les restaurants de nouvelles philosophies de vie
L’auteur de cette habitude douteuse est la « mère repentie » Corinne Maier. La femme a publié un livre au titre effroyable : « Maman repentie, pas d’enfant ». Quarante raisons de ne pas avoir d’enfants ». Le livre, promoteur de cette tendance, publié en 2008, est devenu un best-seller en quelques semaines (ce qui est également inquiétant).
Dans le sillage de ce commerce, de nombreux restaurants américains ont adopté cette philosophie. De plus en plus d’endroits, mais pas seulement des restaurants, même des stations balnéaires et des vols aériens, choisissent de fermer leurs portes face aux enfants et, bien sûr, aux familles.
Ici aussi, cette tendance absurde est largement acceptée, ce qui en dit long sur la société dans laquelle nous vivons. Si nous nous étions rendu compte que nous vivons dans un pays de moins en moins attentif aux besoins des mères, y compris des futures mères, aujourd’hui nous sommes encore plus hostiles à l’égard de ceux qui seront, demain, l’avenir : les enfants. Ou bien les gens pensent-ils vraiment que la vie est éternelle et que ceux qui mangent dans les restaurants et autres auront toujours 30 ans ? Je salue donc la campagne du ministre si elle permet de remuer les esprits, peut-être en utilisant des stratégies de communication différentes de celles adoptées, évidemment.
Quel est le sort des familles ?
Le fait est que la société dans laquelle nous vivons est trop axée sur le présent, trop orientée vers un objectif qui ne durera pas éternellement.
Et qu’en est-il d’une mère repentie ? Elle fait des commentaires sur elle-même. Il est vrai que forcer un enfant de quelques années ou de quelques mois à s’asseoir à table pendant que papa et maman dînent n’est certainement pas le plus amusant pour lui, et qu’il serait peut-être préférable de retourner au restaurant sans l’enfant ou d’y renoncer pendant un certain temps.
En tout état de cause, des temps difficiles s’annoncent pour les familles dont les enfants sont socialement actifs et qui se verront refuser l’entrée et le séjour, en espérant que la tendance changera.