Nous avons peut-être parcouru un certain chemin depuis le Grand Smog de Londres en 1952, mais le besoin de villes durables n’a jamais été aussi crucial. Selon une étude des Nations unies, plus des deux tiers de la population vivront dans des villes d’ici à 2050. L’expansion des paysages urbains entraîne son lot de problèmes environnementaux. Toutefois, certaines villes durables commencent à faire la une des journaux internationaux pour leurs solutions vertes à des problèmes anciens. Nous avons présenté quelques exemples brillants qui gagnent la guerre contre les émissions de carbone.
Vancouver, Canada
Avec pour toile de fond des montagnes déchiquetées et des forêts luxuriantes, la beauté époustouflante de Vancouver en fait le posterboy des villes durables. Le plan d’action du gouvernement pour la ville la plus verte vise à transformer ce centre côtier en une zone sans déchets d’ici à 2040. Le conseil municipal met en pratique ce qu’il prêche avec ses bureaux à faible consommation d’énergie et ses plans de déplacement vert.
La capitale canadienne prend plaisir à se battre pour surpasser ses voisins de Toronto et de New York en matière d’écologie. Par « s’amuser », on entend « gagner ». Vancouver est la ville qui produit le moins d’émissions de gaz à effet de serre. La vision de la ville s’est traduite par une augmentation de 23 % du nombre d’emplois respectueux de l’environnement et par une série de bâtiments sans émissions qui parsèment les rues. En outre, près d’un quart des entreprises canadiennes spécialisées dans les technologies propres ont élu domicile dans la capitale. Allez Vancouver !
Berlin, Allemagne

Hipster, effrontée, imprégnée d’histoire et désormais respectueuse de l’environnement. Nombreux sont ceux qui affirment que la bonne vieille efficacité allemande se perd dans le paysage festif de Berlin. Malgré cela, l’histoire de la capitale en matière d’autosuffisance a encouragé son incursion dans les projets écologiques. Le besoin d’autosuffisance vient de la rareté des ressources disponibles après la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui encore, cultiver sa propre nourriture est un rite de passage à Berlin. Cela montre que, parfois, les anciennes méthodes sont vraiment les meilleures.
Si l’on ajoute à cela son amour pour les voitures et les vélos électriques, Berlin est en train de talonner ses homologues scandinaves. La ville a installé plus de 400 bornes de recharge dans ses rues et encourage fréquemment les citoyens à passer de l’essence à l’électricité. Outre la popularité croissante des voitures électriques, de nombreux Berlinois préfèrent partager un véhicule plutôt que d’en posséder un.
Helsinki, Finlande

En 2002, Helsinki est entrée dans l’histoire en construisant le premier appartement solaire au monde. Aujourd’hui encore, il s’agit d’un brillant exemple de mode de vie durable.
La capitale finlandaise abrite également son propre quartier vert. Viikki est une expérience résidentielle de 23 hectares de durabilité urbaine. Le quartier exploite l’énergie solaire et éolienne pour fournir de l’électricité et de la chaleur pendant les mois d’hiver glacials. L’approche écologique de la vie ne se limite toutefois pas aux résidents. Plus de 75 % des hôtels situés dans le centre sont respectueux de l’environnement. Même ceux qui ne revendiquent pas ce statut mettent en œuvre des méthodes écologiques pour la gestion des déchets et les besoins en énergie. Faites comme les Finlandais en visitant cette ville respectueuse de l’environnement.
Stockholm

Stockholm a été le premier lauréat du titre de Capitale verte de l’Europe. Depuis qu’elle a décroché le titre en 2010, la capitale suédoise s’efforce toujours d’être plus verte. Cette ville magnifique et durable, répartie sur 14 îles, est animée par un objectif ambitieux. Le gouvernement local vise à bannir l’utilisation de tous les combustibles fossiles d’ici à 2040.
Pour atteindre cet objectif, toute une série de programmes visent à sensibiliser les habitants à l’écologie. Des foires, des campagnes scolaires et des conférences incarnent les intentions vertes de Stockholm. En outre, le biocarburant, produit à partir des eaux usées, alimente les transports publics, et la chaleur précédemment perdue du stade olympique de 30 000 places est utilisée pour chauffer plus de 1 000 appartements dans le centre. Après tout, on ne gaspille pas, on ne veut pas.
Copenhague

Il n’est pas surprenant que cette liste soit truffée d’entrées nordiques. Pourtant, même au regard des normes scandinaves, Copenhague est en tête du peloton. Outre leur réputation de personnes parmi les plus heureuses du monde, les Danois sont passionnés par le développement durable. Il suffit de regarder l’objectif de la capitale, qui est de devenir la première ville neutre en carbone au monde. Pour l’instant, ils sont en train de gagner la course et sont en passe de décrocher le titre en 2025. Depuis 2005, Copenhague a réduit ses émissions de carbone de 42 %. Les incitations écologiques du gouvernement semblent être la clé du passage au vert.
Outre les rues pavées, l’attitude bohème et l’architecture nordique grandiose, un autre élément est synonyme de Copenhague : les bicyclettes. La ville a pris soin des navetteurs en introduisant de plus en plus de pistes cyclables chaque année. 62 % des Copenhagois préfèrent le vélo au travail ou à l’école plutôt qu’un autre mode de transport. Les touristes sont également encouragés à pédaler, car la plupart des hôtels mettent des vélos à la disposition de leurs clients.
La consommation de produits biologiques s’inscrit également dans le cadre de ce mantra à la fois branché et respectueux de l’environnement. 24 % des produits alimentaires vendus dans la ville sont biologiques. Les organismes publics veillent également à ce que 88 % des aliments qu’ils servent aient peu ou pas d’impact sur l’environnement. Pas mal pour un pays célèbre pour son bacon.