Le lait maternel peut-il être considéré comme une bouée de sauvetage ? D’après une étude approfondie publiée dans la revue scientifique The Lancet et financée par le Bill et Melinda Gates et le British Wellcome Trust, définitivement oui.
Et ce ne sont pas seulement quelques données qui ont été prises en compte, mais la plus grande étude jamais réalisée sur le lait maternel, qui a elle-même pris en compte 1 300 études réalisées ces dernières années sur des mères et des bébés dans 164 pays. En bref, une zone de chalandise respectable.
L’allaitement maternel est bon pour les mères
Mais qu’a-t-on découvert ? En partie ce qui était déjà connu. Le lait maternel est bon, non seulement pour le bébé mais aussi pour la mère.
Merci. à l’allaitement les décès dus au cancer du sein et de l’ovaire pourraient être réduits de 20 000 par an, car l’allaitement augmente la protection de l’organisme de la mère.
Mais les résultats sont vraiment surprenants en ce qui concerne les enfants.
Les bienfaits du lait maternel sur les enfants prématurés
En effet, l’allaitement maternel réduit de 60% le risque d’entérocolite nécrosante chez les prématurés : il s’agit de la terrible maladie qui affecte et détruit les intestins des nouveau-nés. C’est pourquoi les banques de lait sont importantes pour les bébés nés prématurément. Grâce au lait maternel, ils sont mieux protégés.
L’allaitement maternel réduit également de 36 % les décès dits « blancs ».
L’allaitement maternel protège contre de nombreuses infections dans les pays pauvres
Dans les pays pauvres et en développement, où l’eau est souvent rudimentairement propre, l’allaitement au sein plutôt qu’au biberon protège les bébés de la diarrhée et d’autres maladies qui contribuent à raccourcir leur vie.
C’est pourquoi l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’à six mois et de nombreux chercheurs font pression (ou du moins tentent de le faire) sur les gouvernements des pays en développement, où l’allaitement est encore plus précieux pour les bébés et où l’alimentation au biberon est au contraire vécue comme une modernité qui fait table rase du reste.