Une toux persistante qui ne guérit pas, même avec des cures de sirops, d’antibiotiques et d’aérosols. Bronchospasme continu qui survient soudainement même lorsque le petit est émotif ou agité et qui ne disparaît pas avec la cortisone normale ou les bronchodilatateurs recommandés par le pédiatre. Une sensation d’oppression dans la poitrine et des éruptions cutanées probablement dues à une dermatite atopique.
Tous ces symptômes peuvent amener à soupçonner que l’enfant souffre d’asthme allergique.
Quels sont exactement les signaux d’alarme de l’asthme ? Quels examens spécialisés l’enfant doit-il subir ? Comment gérer la situation après le diagnostic, et l’éduquer à utiliser l’écarteur et la houppette de façon autonome sans interférer dans la vie quotidienne ? Voici toutes les informations dont vous avez besoin.
L’asthme allergique : ce que c’est
L’asthme allergique est diagnostiqué lorsque, à l’examen, on constate uneinflammation chronique des voies respiratoires causée par une réponse excessive du système immunitaire à certains facteurs allergiques. Par exemple, si nous sommes allergiques aux poils de chat, dès que nous nous approchons d’un félin, notre corps va, en réaction, déclencher une crise. Le plus souvent, les allergènes liés à l’asthme allergique pénètrent dans l’organisme par inhalation, et rarement par ingestion. Cependant, il est important de savoir que certains aliments (par exemple, les crustacés et les mollusques) contiennent les mêmes allergènes que les acariens, de sorte qu’une personne sensible aux acariens aura la même réaction si elle mange des mollusques ou des crustacés.
Les allergènes les plus fréquemment impliqués dans l’asthme allergique sont :
- acariens de la poussière
- pollen
- poils de chien/chat
Qui contacter pour le diagnostic de l’asthme allergique ?
La suspicion d’asthme peut survenir lorsque le pédiatre, après plusieurs épisodes d’infections des voies respiratoires, nous informe que l’enfant est bronchoréactif et on doit lui donner de la cortisone pour l’aider à mieux respirer. Il faut également surveiller si l’enfant se fatigue facilement et est souvent fatigué ou si souffre de dermatite atopique. Dans ce cas, nous prenons rendez-vous avec un pneumologue et un allergologue pour évaluer la situation.
Ces deux figures médicales sont fondamentales pour reconnaître la pathologie ; le pneumologue peut commencer un recueil de données (anamnèse) et orienter vers le diagnostic de l’asthme, grâce à la spirométrie, tandis que les tests d’allergie effectués par l’allergologue complètent le tableau, en mettant en évidence les éventuelles allergies et facteurs déclenchants liés à la maladie.
Les prick-tests mettent en évidence une réaction allergique à certains allergènes, tandis que la spirométrie est essentielle pour évaluer toute atteinte du système respiratoire.
Comment traiter l’asthme allergique
Une fois le diagnostic posé, on définira la gravité (légère, modérée ou sévère), on donnera des indications sur une éventuelle prophylaxie environnementale (contre les acariens, la poussière, les poils d’animaux), un traitement de choc et d’entretien (aérosol dosé « bouffée » de propionate de fluticasone, comprimés d’antagonistes des récepteurs des leucotriènes), un traitement à utiliser selon les besoins (aérosol dosé « bouffée » de sulfate de salbutamol) et les comportements à éviter. L’enfant sera formé à l’utilisation de la « bouffée » dosée en aérosol et recevra un certificat d’administration de sulfate de salbutamol à présenter à l’école, à la salle de sport, etc.
Comment reconnaître les crises d’asthme allergique
Vous, mais surtout votre enfant, devez apprendre à reconnaître les crises et éliminer tous les facteurs environnementaux qui les déclenchent (fumée de cigarette, acariens, poussière, parfums…) pour minimiser le recours à la bouffée d’urgence.
Les crises se présentent généralement avec des difficultés respiratoires, une faim d’air, une respiration sifflante, une oppression thoracique, une toux persistante, un bronchospasme. Il est important de calmer l’enfant et de le responsabiliser en lui faisant utiliser la houppette de manière autonome, évidemment surveillée.
Habituer l’enfant à la bouffée
Il est très important que l’enfant apprenne à s’autogérer immédiatement, en reconnaissant quand il a vraiment besoin de la bouffée sans risquer d’en abuser. Le spécialiste lui apprendra à distinguer les crises et à utiliser l’aérosol dosé avec l’espaceur, afin que l’asthme n’interfère pas avec les activités quotidiennes normales de l’enfant.