Attendre un bébé implique une longue liste de choses à faire et de préparatifs pour l’accueillir. Mais comme le soutenait Maria Montessori, beaucoup de ces choses sont plus utiles aux parents qu’à l’enfant à naître, qui n’aura aucune perception de tout ce que papa et maman auront préparé pour lui. Il ne comprendra pas la raison des barboteuses, ni des produits d’hygiène, ni des couvertures : il ressentira plutôt le contact avec le corps de sa mère et la chaleur qui l’entoure.
Lorsque le bébé commence à grandir, à ramper puis à marcher, sa capacité de découverte s’affine, ce qui l’amène à explorer son environnement avec une curiosité croissante.
Au secours, mon fils détruit la maison !
Traduit : il voudra toucher tous les objets qu’il voit, ouvrir les tiroirs et les portes, se faufiler dans toutes les pièces, etc. A ce stade, que faisons-nous ? Nous enlevons tout ce que l’enfant peut casser et se blesser.
Mais il faut l’admettre : ce sont souvent les objets que l’on veut garder hors de portée de l’enfant, de peur qu’ils ne soient endommagés. Quelle que soit la raison pour laquelle nous prenons soin de ranger nos affaires sur de hautes étagères et de veiller à ce que le petit ne puisse pas les toucher, il est vrai que son besoin de découverte doit être assouvi.
Cela signifie-t-il que, pour permettre à l’enfant d’explorer le monde qui l’entoure, nous devrions le laisser casser des pots, des téléphones portables, etc. Non, pas du tout. Cela signifie simplement que nous devons l’aider à prendre conscience de son environnement, en lui permettant de regarder ce que font les adultes.
La tour d’apprentissage : rapprocher les petits de « notre monde ».
Tel est l’objectif de la tour d’apprentissage, également connue sous le nom de tour d’apprentissage Montessori. Cette petite tour à marches, facile à trouver mais aussi à fabriquer de ses propres mains, ne fait rien d’autre que de rapprocher les enfants du monde quotidien de leurs parents, en les plaçant à la même hauteur qu’eux.
De cette façon, l’enfant peut observer ce qui se passe, par exemple, dans la cuisine. Regarder maman ou la personne qui la remplace couper des légumes, assaisonner des spaghettis ou préparer un gâteau, voire même faire une pâtisserie soi-même, est un excellent moyen pour l’enfant de se familiariser avec le monde et, en observant, d’apprendre.
Bien sûr, nous devrons faire face à un peu de farine éparpillée et à quelques petits dégâts supplémentaires, mais d’un autre côté, nous aurons établi un contact plus étroit avec notre enfant, en le faisant participer à ce que nous faisons et en lui laissant la place pour son envie de fouiner.
En outre, en lui faisant faire quelque chose de « grand », l’enfant se sentira responsabilisé, important et utile au sein de la cellule familiale. De plus, en agissant ainsi, nous favorisons son niveau de concentration, puisqu’il prête toute son attention à ce que nous faisons, en mémorisant les gestes de la vie pratique qui lui seront utiles à l’avenir.