Il est désormais bien connu que l’allaitement maternel est le meilleur choix pour son bébé, mais il arrive que l’on doive donner son propre lait ou, dans des cas plus rares, du lait artificiel.
Les causes sont multiples, un début d’allaitement difficile, un bébé prématuré, des problèmes avec les rhagades de la mère, l’insécurité ou, surtout après une césarienne, des problèmes physiques et psychologiques de la mère. Dans tous ces cas, l’allaitement maternel est non seulement possible, mais aussi très important. Si, toutefois, le bébé a du mal à prendre le sein ou si l’une des situations mentionnées se produit, il existe une technique décrite par une sage-femme dans son livre qui peut s’avérer très utile.
Sucer le doigt pour ne pas interrompre l’allaitement.
Le livre en question s’appelle Le nouveau-né et ses secrets et contient plusieurs conseils de la sage-femme Angela Dinoia. L’une d’entre elles est celle de la succion des doigts, une technique qui n’est pas simple mais qui peut être apprise avec l’aide d’une sage-femme ou d’un conseiller si l’on se trouve dans l’une des conditions mentionnées ci-dessus.
Mais comment cela fonctionne-t-il ? En gros, on place le bébé dans une position semi-assise, donc ni allongée ni complètement assise, on introduit ensuite dans sa bouche un doigt propre et bien lavé, évidemment avec des ongles courts et non polis, et on le place délicatement à l’endroit où commence le palais mou, sans aller plus loin et sans forcer.
Lorsque l’enfant commence à téter, il faut introduire une seringue de 20 ml avec du lait maternel tiré ou, si cela n’est pas possible, avec du lait artificiel (dans ce cas, si la mère ne peut pas allaiter, peut-être parce qu’elle est sous traitement pharmacologique, il est conseillé d’utiliser un tire-lait pour stimuler la production du sein et pouvoir reprendre l’allaitement), sur le côté du doigt et presser à l’intérieur de la bouche de l’enfant en suivant le rythme de la succion.
Avec la technique de succion au doigt, il est possible d’imiter l’allaitement au sein sans que le bébé soit désorienté, comme c’est le cas avec le biberon. De cette façon, une fois le moment de difficulté passé, l’allaitement peut être repris correctement.
Bien entendu, cette technique ne doit être utilisée qu’en cas de réelle nécessité ; il ne s’agit pas d’une « autre façon d’allaiter » mais d’une aide pour les cas d’urgence. Le mieux est toujours de consulter un professionnel du domaine qui aidera à dissiper les doutes et à rétablir le bon sentiment entre la mère et le bébé.