Sciaf! Combien de fois avons-nous entendu ce son onomatopéique de la fessée précédée d’une altercation entre parent et enfant, point culminant d’un moment de tension maximale ? Tant de fois : il suffit souvent d’un rien pour que les parents, fatigués et épuisés, perdent patience et s’en prennent à leurs enfants en leur donnant une fessée.
Le message est direct : respectez les règles. Les conséquences à long terme, cependant, ne sont pas forcément satisfaisantes : les enfants qui reçoivent une fessée ont tendance à être agressifs et peu enclins à suivre les règles.
Avec la fessée, nous élevons des enfants antisociaux et agressifs.
C’est ce que confirme une étude menée par l’Université du Texas et du Michigan qui, par son caractère impressionnant, mérite d’être prise en considération : 160 000 enfants sur une période de 50 ans ont montré que les enfants qui reçoivent des fessées sont plus susceptibles de développer un comportement antisocial, d’entretenir des sentiments de défi envers leurs parents et, dans les cas limites, de développer des troubles mentaux et cognitifs.
En gros, si vous voulez obtenir l’obéissance de vos enfants, ne leur donnez pas de fessée : une gifle aura de nombreux effets sur les enfants, sauf la conformité.
Donc, nous laissons les enfants impunis ?
Absolument pas, mais faisons attention aux méthodes que nous utilisons. Par exemple, il est beaucoup plus éducatif et constructif de retirer l’enfant pendant quelques minutes pour le faire réfléchir lorsqu’il s’est mal comporté et, en même temps, de faire nous-mêmes un examen de conscience pour voir si sa réaction n’a pas été causée par notre comportement incohérent.
Toutefois, il convient également de noter qu’il existe des études contraires : une recherche menée en 2010 par le Calvin College, avait montré que les enfants qui recevaient une fessée avaient de meilleures notes à l’école et développaient une attitude plus optimiste que les enfants qui n’étaient pas punis corporellement.
Bien sûr, chacun de nous est libre d’adopter la philosophie éducative qui lui convient, mais il suffit souvent de regarder le visage de nos enfants après une fessée pour se rendre compte que la violence ne peut qu’engendrer la violence.
Nous nous souvenons également de la célèbre campagne de Napcan, un réseau de lutte contre la maltraitance qui a circulé il y a de nombreuses années. Il était intitulé « Les enfants voient, les enfants font ». Un message clair sur l’exemple positif que nous pouvons essayer de donner chaque jour à nos enfants.