Les récits d’hommes se frayant un chemin autour du globe sont aussi célèbres qu’abondants. Malheureusement, les histoires similaires de femmes exploratrices inspirantes sont assez peu connues. C’est pourquoi, pour célébrer la Journée internationale de la femme, nous souhaitons mettre en lumière certaines de ces aventurières pionnières.
Cinq exploratrices inspirantes
1. Amelia Earhart (1897-1937)
Née à Atchison, au Kansas, Amelia a été l’une des premières femmes pilotes. Après être devenue la première femme à voler à une altitude supérieure à 14 000 pieds, on lui a demandé si elle voulait être la première femme à traverser l’Atlantique en avion. Earhart a accepté l’offre d’être copilote, mais elle n’a pas été autorisée à voler. Ne se laissant pas décourager, et forte de la notoriété acquise grâce à ce voyage, elle commence à planifier son propre vol en solitaire de Terre-Neuve à Paris.
Le matin du 20 mai 1932, elle part en mission à bord d’un avion monomoteur. Après près de 15 heures de vol, elle atterrit avant la France, dans un champ d’Irlande du Nord. Néanmoins, cet incroyable exploit la propulse sous les feux de la rampe. Plus tard dans sa vie, Earhart a continué à effectuer de nombreux autres vols en solo historiques. Tragiquement, elle a disparu au-dessus de l’océan Pacifique alors qu’elle tentait de devenir la première femme pilote à faire le tour du monde.
2. Freya Stark (1893-1993)
Femme exploratrice et écrivain britannique, Freya Stark s’est aventurée dans des contrées où peu d’étrangers avaient mis les pieds. Au cours de sa vie, elle a écrit plus de 25 livres de voyage et de nombreux articles. La prose claire et l’œil artistique de Freya Stark, combinés à sa soif d’aventure, l’ont amenée à créer des comptes rendus précis de régions jusqu’alors non documentées. En dépit de diverses maladies, elle a beaucoup voyagé au cours des dernières années de sa vie. En 1972, elle a été honorée en tant que Dame Freya Stark pour sa contribution aux arts et aux sciences.
3. Elizabeth Jane Cochran (alias Nellie Bly) (1864-1922)
Issue d’une famille américaine modeste de Pennsylvanie, cette exploratrice inspirée est entrée dans le monde du journalisme après avoir répondu à une chronique sexiste du journal Pittsburgh Dispatch. À la lecture de sa réponse habile, le rédacteur en chef a reconnu son talent et l’a engagée comme reporter. Cependant, elle ne tarde pas à être reléguée à la rubrique féminine. C’est ce qui l’a amenée à quitter le journal et à prendre un poste au New York World.
C’est en travaillant pour ce journal qu’elle s’est lancée dans un voyage visant à battre le record de Jules Verne, qui avait fait le tour du monde en 80 jours. En fait, Jules Verne lui-même lui a dit que si elle réalisait l’exploit en 79 jours, il la féliciterait publiquement. Partie de New York le 14 novembre 1989, elle a pulvérisé ce record en revenant 72 jours plus tard.
4. Isabella Bird (1831-1904)
Isabella Bird est l’une des plus grandes exploratrices du XIXe siècle. Sa volonté d’explorer et de documenter les terres étrangères l’a menée loin du ciel gris du Yorkshire, en Angleterre. Malgré une santé fragile, elle a escaladé des montagnes, parcouru des milliers de kilomètres à cheval et fait des randonnées dans la jungle. Tout au long de sa vie, elle a voyagé dans divers pays d’Asie et d’Amérique, mais c’est à son retour d’Arménie qu’elle a atteint le sommet de sa gloire. Bird dénonce les atrocités commises contre les Arméniens au Moyen-Orient ; elle rencontre même le Premier ministre William Gladstone et soulève la question au Parlement. Peu après, elle a été nommée membre de la Royal Scottish Geographical Society et est devenue la première femme membre de la Royal Geographical Society.
5. Jeanne Baret (1740-1807)

Bien qu’elle ait dû se déguiser en homme, Jeanne Baret a été la première femme à faire le tour du monde. Lorsque Jeanne Baret s’est engagée dans la marine en 1766, les femmes n’étaient pas autorisées à naviguer dans la marine française ; Jeanne a donc caché ses seins avec des bandages pour pouvoir s’engager. L’intrépide exploratrice s’engage d’abord comme assistante du naturaliste Philibert Commerçon. Pendant trois ans, avec trois cents marins masculins, elle visite de nombreux pays d’Amérique et d’ailleurs. On ne sait toujours pas si sa véritable identité a été découverte. Cependant, à son retour en France en 1769, elle a gravé son nom à jamais dans les livres d’histoire.