Des milliers de nouveau-nés meurent chaque année dans le monde d’infections graves : la raison semble résider dans la présence de bactéries et de micro-organismes multirésistants aux antibiotiques.
Résistance aux antibiotiques
Il existe plus de quinze classes d’antibiotiques, mais la plupart des molécules disponibles ont été développées avant 1968 et mises à disposition en Europe pour la dernière fois en 2012.
Le plus gros problème est donc que les antibiotiques actuellement disponibles sont dépassés et que les bactéries ont développé une immunité qui les rend résistantes aux formes d’antibiotiques connues à ce jour.
Données italiennes
Le président de la Péché (Société italienne de néonatologie), Mauro Stronati, explique quel’arsenal de lutte contre les micro-organismes est de plus en plus pauvre en moyens« . Ce grave problème est essentiellement dû à deux facteurs : l’insuffisance des investissements dans la découverte de nouvelles molécules par les industries pharmaceutiques et la prolifération de bactéries de plus en plus résistantes à la plupart des antibiotiques sur le marché.
En outre, selon leCentre européen de prévention et de contrôle des maladiesL’Italie est l’un des pays les plus menacés car l’utilisation généralisée d’antibiotiques, qui a considérablement augmenté au cours des trente dernières années, a renforcé les défenses de la bactérie. Et la population la plus exposée est précisément celle des enfants.
L’alarme mondiale, bien que le problème soit connu depuis un certain temps, a été lancée par la « Revue de la résistance aux antimicrobiens« . Selon ce rapport, commandé en 2014 par le Premier ministre britannique David Cameron, l’épidémie de décès de nouveau-nés en Inde a été causée précisément par l’inefficacité des thérapies antibiotiques.
Stratégies à suivre
Selon le PéchéLe problème doit donc être abordé de manière systématique et synergique. Tout d’abord, il est impératif que les régulateurs et les gouvernements prennent conscience de la gravité de la situation.
Deuxièmement, l’établissement d’un partenariat public-privé pour la recherche de nouveaux antibiotiques plus efficaces est crucial.
En outre, il convient de mettre davantage l’accent sur la prévention des infections par la vaccination et, enfin, de mettre en place un programme national bien défini d’accès aux antibiotiques.