C’est le milieu de la nuit, vous venez de vous endormir après avoir couché le bébé quand, soudain, vous l’entendez pleurer à nouveau.
« Voilà – vous pensez – il a faim ! »
Et l’idée même de l’attacher à votre sein, de vous réveiller brutalement de votre sommeil à peine réparé, vous bouleverse et vous fait vous sentir vraiment épuisée.
Une idée vous traverse l’esprit : et si, pour le calmer et le satisfaire, vous essayiez de tromper sa faim en lui donnant de l’eau ou une tisane de camomille ?
Rien de plus faux et de plus contre-productif, hélas !
Allaitement de nuit : l’horloge biologique de la mère et du bébé
Si le bébé pleure la nuit parce qu’il a faim, il manifeste à sa manière un besoin nutritionnel qui doit être satisfait pour favoriser une croissance saine et harmonieuse.
Sans compter que la succion du bébé au sein de la mère aide l’organisme de celle-ci à autoréguler la production correcte de lait.
En d’autres termes, chaque fois que le bébé prend du lait au sein, le corps de la mère enregistre la fréquence de l’allaitement et la quantité de lait aspirée, pour se préparer à temps à fournir la même dose lorsque le bébé en aura à nouveau besoin.
En évitant de s’alimenter, au contraire, le corps va perdre tous ses repères, en supposant que les besoins nutritionnels du bébé diminuent. Avec pour résultat qu’épisode après épisode, vos seins commenceront à produire de moins en moins de lait.
Ne dites jamais non à l’allaitement nocturne !
En résumé, allaiter même la nuit si le bébé le demande, c’est se mettre sur la bonne voie pour satisfaire ses besoins nutritionnels pendant longtemps.
Mais ne vous inquiétez pas : surtout si vous allaitez à la demande – c’est-à-dire sans suivre des horaires fixes et contrôlés, mais au contraire en offrant le sein selon les besoins – votre petit devrait rapidement apprendre à organiser ses repas, de façon à renoncer à la tétée de nuit, dans la sérénité pour la maman et le respect pour le reste de la famille !