Qu’est-ce que la régulation introjectée ?
La régulation introjectée est une motivation extrinsèque où des pressions internes, telles que la culpabilité, la honte, l’anxiété ou l’estime de soi, déterminent les comportements. Lorsqu’un individu est soumis à une régulation introjectée, il est motivé par des pressions internes visant à éviter ces sentiments négatifs plutôt que par le plaisir ou un véritable engagement. Comme la personne n’accepte pas pleinement la raison d’être d’une tâche, elle se sent contrôlée et peut avoir tendance à résister ou à lutter pour persister.
La régulation introjectée est l’un des quatre types de motivation extrinsèque. Les trois autres sont la régulation externe, la régulation identifiée et la régulation intégrée.
Toutes ces régulations varient en fonction du degré de sentiment d’autonomie. L’introjection se situe au milieu de ce continuum, où le comportement motivé est influencé par un sentiment d’obligation ou le désir d’éviter la culpabilité plutôt que par des récompenses externes (le moins d’autonomie) ou une véritable reconnaissance de soi (le plus d’autonomie).1
Si vous vous êtes déjà engagé dans une activité uniquement pour vous conformer aux normes de la société, même si elle ne vous apportait aucune satisfaction ou joie, vous avez été influencé par la régulation introjectée.
Exemples
Voici 7 exemples de régulation introjectée qui motivent le comportement des gens.
1. Perdre du poids
Par exemple, une personne qui va régulièrement à la salle de sport pour perdre du poids et améliorer son apparence pense qu’elle doit le faire pour éviter d’être ridiculisée en tant que grosse et pour préserver son estime de soi. Cette personne n’aime pas nécessairement faire de l’exercice ou n’a pas le désir intrinsèque de rester en forme, mais elle a intériorisé la croyance selon laquelle si elle prend du poids, les autres se moqueront d’elle ou la trouveront peu attrayante. Cette intériorisation fait que la personne ressent de la pression et de la culpabilité si elle ne se conforme pas au type de corps mince, et elle continue donc à faire de l’exercice.
2. Étudier pour un examen
Un élève passe toute la nuit à étudier pour un examen, non pas parce qu’il s’intéresse à la matière, mais parce qu’il pense qu’il doit obtenir une bonne note pour que ses parents le considèrent comme une réussite.
3. Faire des heures supplémentaires
Un employé travaille régulièrement à des heures tardives, non pas en raison des exigences du travail ou par amour du travail, mais parce qu’il se sent coupable s’il ne le fait pas, craignant d’être considéré comme paresseux ou non engagé.
4. Participer à des événements sociaux
Une personne participe à tous les événements sociaux auxquels elle est invitée, même si elle se sent épuisée, parce qu’elle s’inquiète de ce que les autres penseront si elle refuse.
5. Maintenir un régime alimentaire
Une personne suit strictement un régime, non pas par souci de santé ou de bien-être, mais parce qu’elle a honte de son corps et pense qu’elle doit se conformer aux normes sociétales d’attractivité.
6. Le bénévolat
Une personne se porte volontaire pour divers services communautaires non pas parce qu’elle trouve le travail gratifiant, mais parce qu’elle veut être perçue comme généreuse et attentionnée par ses pairs, ou qu’elle se sent coupable lorsqu’elle ne le fait pas.
7. Être ordonné
Une personne nettoie méticuleusement et fréquemment sa maison, non pas parce qu’elle trouve le processus satisfaisant ou qu’elle aime vivre dans un environnement propre, mais parce qu’elle est poussée par une peur intérieure d’être jugée négativement par les visiteurs parce que sa maison est en désordre.
Qu’est-ce que la théorie de l’autodétermination ?
La théorie de l’autodétermination, proposée par Ryan & ; Deci, explique que la motivation humaine est motivée par trois besoins psychologiques inhérents, à savoir le besoin d’autonomie, de compétence et de liens. Lorsque ces trois besoins sont satisfaits, les personnes sont intrinsèquement motivées et engagées.
En revanche, lorsqu’une personne est motivée de l’extérieur, elle est motivée de manière extrinsèque. La théorie de l’autodétermination explore également le spectre de la motivation extrinsèque avec différents degrés de régulation externe. La régulation introjectée est l’un des quatre types de motivation extrinsèque.2
En quoi la régulation introjectée diffère-t-elle des autres types de motivation extrinsèque ?
La régulation introjectée représente un type de motivation extrinsèque qui est davantage motivée par des pressions internes que la régulation externe, davantage axée sur l’extérieur. Cependant, elle n’atteint pas tout à fait le niveau d’autonomie que l’on trouve dans la régulation identifiée et intégrée. Elle se situe à mi-chemin sur le spectre de l’autonomie.
Quelle est la différence entre la régulation introjectée et l’identification ?
La différence entre la régulation introjectée et la régulation identifiée est que l’introjection est une poussée interne alimentée par des pressions auto-imposées telles que la culpabilité, la honte ou l’ego, tandis que l’identification est une poussée interne alimentée par une connexion et un engagement personnels plus profonds. L’identification se produit lorsqu’une personne croit aux raisons qui sous-tendent la tâche et ne se sent pas forcée. Par conséquent, la régulation identifiée est plus authentique et autodéterminée.
Par exemple, si un étudiant étudie dur parce qu’il ne veut pas échouer à l’examen et décevoir ses parents, il est motivé par la culpabilité et est régulé de manière introjectée. Si un étudiant travaille dur parce qu’il sait que réussir ses examens est une étape essentielle pour atteindre son objectif d’entrer à l’université, il a accepté les raisons qui le poussent à étudier, ce qui constitue une régulation identifiée. Le motif est véritablement inhérent et s’aligne sur les valeurs de l’étudiant.
Quelle est la différence entre la régulation introjectée et la régulation intégrée ?
La différence entre la régulation introjectée et la régulation intégrée est que la régulation introjectée est motivée en interne par des pressions et des contingences, telles que la culpabilité, la honte ou la protection de l’ego, tandis que la régulation intégrée est motivée en interne parce que la raison s’aligne entièrement sur la valeur de l’individu. L’intégration est le type de motivation extrinsèque le plus autonome. Bien qu’elle soit motivée par autre chose que le plaisir, la personne a accepté la tâche comme étant nécessaire et approuvée par elle-même.
Par exemple, si une étudiante travaille dur parce qu’elle craint le jugement de ses pairs si ses notes baissent, sa motivation est introjectée. Si une élève étudie assidûment parce qu’elle embrasse consciemment la valeur de l’éducation, elle est régulée de manière intégrée. Cette étudiante a intégré les raisons de ses études dans ses valeurs.
Si la régulation intégrée est une motivation extrinsèque, dans la mesure où la motivation principale n’est pas le simple plaisir de l’activité, elle s’accompagne d’un fort sentiment d’autodétermination et d’autonomie. L’intégration représente le plus haut niveau d’autonomie au sein de la motivation extrinsèque, reflétant étroitement la qualité et les résultats associés à la motivation intrinsèque.3
L’introjection est-elle bonne ou mauvaise ?
L’introjection n’est pas bonne dans la plupart des cas, car elle donne la priorité aux normes externes de valeur personnelle et d’approbation sociale plutôt qu’à l’autonomie. Lorsque l’estime de soi d’une personne dépend fortement de sa réussite dans une tâche, cela peut entraîner une augmentation de l’anxiété, une faible estime de soi, du stress et un épuisement professionnel.
Cependant, lorsque les motivations idéales font défaut, l’introjection peut jouer un rôle en influençant le comportement prosocial. Par exemple, une personne peut se sentir intérieurement obligée d’écouter avec bienveillance un ami en détresse, même si elle ne ressent pas d’empathie naturelle.4
Comment la régulation introjectée peut-elle affecter la santé mentale d’une personne ?
La régulation introjectée motive en imposant des sentiments de culpabilité ou d’autocritique. Ces pressions internes et la manipulation de la culpabilité peuvent conduire à l’anxiété et à l’obsession d’une tâche.
Par exemple, des recherches ont montré que le fait d’obtenir l’approbation ou d’éviter la désapprobation des proches est lié à la dépendance à l’égard de l’exercice physique. Les personnes souffrant de dépendance à l’exercice sont dépendantes de l’exercice physique et l’obsession prend le dessus sur leur vie de manière négative.5
Les parents doivent-ils encourager la régulation introjectée ?
Non, les parents ne doivent pas encourager la régulation introjectée chez les enfants, car ce type de motivation est basé sur des sentiments de culpabilité, de honte ou d’anxiété et implique d’agir pour éviter des émotions désagréables ou pour maintenir l’estime de soi.
Au lieu de recourir à la culpabilité ou à la honte, les parents peuvent favoriser la motivation autonome chez leurs enfants en les aidant à identifier et à intégrer les raisons qui sous-tendent une tâche. Il est préférable de favoriser un environnement qui encourage l’autonomie, la compétence et la relation afin d’encourager la motivation autonome plutôt que de promouvoir une régulation introjectée.6
Comment la régulation introjectée influence-t-elle l’approche des devoirs par les élèves ?
La régulation introjectée peut influencer la manière dont les élèves font leurs devoirs en créant un sentiment interne d’obligation. Les élèves se sentent obligés de faire leurs devoirs pour éviter des sentiments négatifs tels que la honte et la culpabilité ou pour maintenir leur estime de soi.
Cette pression interne peut être une arme à double tranchant. D’un côté, elle peut encourager les élèves à rester concentrés sur leur travail et à s’efforcer d’obtenir de bonnes notes.7
D’autre part, cela peut entraîner du stress et de l’anxiété parce que la motivation est liée à la peur de l’autocritique plutôt qu’à un véritable désir d’apprendre ou à un intérêt pour le contenu du devoir.
Les élèves motivés par l’introjection risquent de ne pas s’engager de manière significative dans la matière. Ils se concentrent davantage sur les conséquences de ne pas faire le devoir que sur l’opportunité d’apprentissage qu’il représente.8