À Turin, une mère a poursuivi la région du Piémont pour le smog que son fils a respiré pendant des années, le rendant malade dès l’âge de 8 mois.
Un combat contre les institutions qui s’annonce difficile mais pour lequel la femme veut aller jusqu’au bout.
Les problèmes de santé de son fils
Les problèmes pulmonaires de bronchite aiguë, avec de nombreux cas de récidive, ont commencé lorsque l’enfant avait huit mois et cela a amené la famille à déménager loin de Turin où le smog ne laissait aucun répit.
Cependant, le fils est tombé malade et a dû subir un traitement continu aux antibiotiques et à la cortisone. Le fils a maintenant 6 ans et ses parents ont entamé une action civile en désignant la région du Piémont comme contrepartie du niveau élevé de pollution dans la ville de Turin, qui porte atteinte au droit des citoyens de respirer un air propre et sain.
Voir ce message sur Instagram
L’action en justice de Chiara
Chiara, qui a présenté l’action en justice avec son mari, a rappelé que ce droit doit être revendiqué par tous les citoyens italiens et que, si son action en justice aboutissait, elle constituerait un « précédent » très important en faveur des personnes vivant dans des zones très polluées, notamment dans la vallée du Pô.
Turin en fait certainement partie, avec une des premières places dans le classement des villes les plus polluées, et en même temps notre pays est parmi les premiers pollueurs d’Europe.
En Grande-Bretagne, il y a déjà eu un précédent grave, pour la mort d’Ella Kissi-Debrah, dont les causes ont été reconnues dans les niveaux très élevés de pollution de la capitale anglaise.
Dans le procès d’aujourd’hui, il est demandé au tribunal de Turin de reconnaître le droit de respirer un air pur et, en même temps, de déterminer la responsabilité de l’autorité régionale en cas de violation des limites d’émission. En outre, il est demandé à la Région Piémont elle-même de verser une indemnisation pour les dommages causés à l’enfant par le smog respiré.
Les procédures d’infraction ouvertes par l’Union européenne contre l’Italie, précisément en ce qui concerne le dépassement des limites d’émission, confirment l’inefficacité des politiques antipollution mises en œuvre par les institutions. Des données qui ressortent également des rapports Legambiente sur la qualité de l’air, publiés en octobre dernier.