Bien sûr qu’on voudrait faire notre maximum pour protéger l’environnement. Mais voilà, entre le rendez-vous chez l’orthodontiste de l’aîné et le cours de solfège de la cadette, on n’est pas hyper dispo pour militer aux côtés de Greta Thunberg. Alors, on se dit qu’on va laisser ça aux autres. Et puis, on a vu des ours blancs au zoo la dernière fois qu’on y a emmené les enfants, alors bon, c’est que la fonte des glaces, c’est pas encore pour maintenant. Et pourtant. On aimerait être sûres que notre descendance puisse en dire autant. Alors on pose ce pot de pâte à tartiner plein d’huile de palme. Et on voit ensemble quelles habitudes on peut changer, qui soient réalisables à notre échelle de mère parfois (souvent) débordée. Des petits pas pour nous, mais un grand pas pour eux.
Au supermarché
Tu sais, cet endroit que tu ne pensais pas pouvoir apprécier avant d’avoir des enfants. Ce moment hors du temps où tu peux flâner, seule, entre les rayons, caddie à la main et cheveux au vent. Déjà, pousse sa porte seulement quand tes frigos, tes placards et ton congélateur sont vides (oui, je sais, c’est un coup à ne pas y aller avant l’année prochaine cette histoire). Car franchement, tu es bien placée pour savoir que le supermarché crée le besoin. Alors on fait une liste et on s’y tient. On y amène ses sacs à vrac (en tissu), bien plus écolos que les vilains plastiques dans lesquels on pèse habituellement ses fruits et légumes. On prend les paquets de gâteaux qui ne sont pas emballés individuellement, parce que ce n’est pas bien compliqué d’en sortir deux et de les mettre dans la boîte à goûter. Ce sera d’ailleurs l’occasion de les mettre à côté de leur gourde (exit la bouteille en plastique) et de leur serviette en tissu (exit le papier absorbant).
Dans la salle de bain
S’il est une pièce où il est facile de se la jouer zéro déchet, c’est bien celle-ci. Et que je te remplace la brosse à dents par une en bambou. Les cotons par des lingettes lavables (pour leurs fesses. Pour notre visage. On en prend donc de différents coloris). Le shampoing par sa version solide (je te conseille la marque « Les savons de joya« , testée et approuvée). Les serviettes hygiéniques par des culottes menstruelles (Les Fempo, parfaites).
Dans nos déplacements
Avant chaque déplacement, on se demande si on peut y aller autrement qu’en voiture. Bien sûr, c’est plus facile à mettre en œuvre pour les citadines. Qui mettent souvent leur utilisation intensive de l’automobile sur le compte du « ça va plus vite ». Fausse excuse. D’abord, parce que trouver sa clé de voiture et une place pour se garer, ça prend du temps. Ensuite, parce que si on troque ses deux heures hebdomadaires passées à la salle de sport contre le trajet à pied maison-école, on va finalement en gagner, du temps (et de l’argent). Donc on pense marche, vélo, trottinette. Et si on est à la campagne ? On pense cheval de trait (tu noteras comme j’ai réponse à tout).
Dans nos sorties
En mère bienveillante des années 2020, on aime faire plaisir à nos enfants. Ça tombe bien, il existe pléthore d’activités qui leur est désormais dédiée. Entre le parc de jeux dans le hangar de la zone commerciale ou le menu enfant du Mac Do, notre cœur balance. Mais tentons à la place l’expérience de la balade en forêt ou du pique-nique, juste pour voir. Est-ce que ces activités ne développent pas davantage leur imagination ? Ne leur permettent-elles pas de découvrir cet environnement et de mieux comprendre l’intérêt d’en prendre soin? On peut même joindre l’utile à l’agréable, en se rendant à la cueillette du coin. Consommer local et de saison, tout en faisant prendre l’air à sa marmaille, voilà une sortie toute trouvée. Colchique dans les prés.
Avec notre nouveau mantra
Qui est le suivant : « une chose qui entre, une chose qui sort ». Ça marche pour tout (excepté les enfants. T’as le droit de garder l’intégralité en cas de nouvelle arrivée). Le principe est simple : J’achète un nouveau manteau ? Je revends sur Vinted un vêtement qui dort depuis longtemps dans ma garde-robe. Les enfants reçoivent une nouvelle BD ? J’en mets une qu’ils ne lisent plus dans la boîte à livres. Ce qui exclut d’acheter « d’avance ». Idée que tu avais de toute façon déjà mise de côté depuis cette fameuse paire de bottes fourrées achetée aux soldes en pointure 27 pour ta petite dernière, et qui avait passé la saison dans le placard (la paire de bottes, pas la petite dernière) car elle était passée (la petite dernière, pas la paire de bottes) directement du 26 au 28.
Dans nos comptes Instagram
Les comptes sur le sujet fourmillent, que ce soit ceux pour nous donner plein d’idées ou ceux pour acheter nos produits écolos. Ça nous fait une excuse, s’il en faut, pour passer du temps sur Instagram. Quelques-uns, parmi tant d’autres : @maison_minimaliste_zerodechet, @myslowlifegreen, @la_famille_hiboux, @vraimentjulie.
Avec nos enfants
Ce n’est pas le plus difficile, même si c’est un travail de longue haleine. Car les enfants sont souvent sensibles à la protection de l’environnement. Alors, on en parle avec eux, sans les alarmer ni leur mettre la pression. On leur apprend à trier, à ne pas surconsommer, à s’intéresser à la nature. En bref, on montre l’exemple. Parce que c’est à eux qu’on va confier notre monde de demain.