Devenir mère, accoucher, donner la vie, est le plus beau des cadeaux, un accès direct à la divinité. Il est un don de dieu au corps sacralisé de la déesse qui porte l’enfant…
Mais mesdames, ne nous mentons pas. C’est aussi un relâchement socialement autorisé de notre hygiène corporels et esthétique. Des poils aux pattes, un maillot fourni, une prise de poids légitime. Et c’est bien normal ! Or ce relâchement semble contagieux : ainsi, nous voyons nos maris prendre du poids, parfois autant que nous, ne se privant plus d’un baiser pré-brossage de dents, allant même jusqu’à une grosse commission porte ouverte. À croire qu’eux aussi donneraient la vie.
Cependant il faut aussi le comprendre. Celui-ci a assisté à l’accouchement, il a vu sortir de nous bien plus qu’un simple petit être. Aux « POUSSEZ » du docteur, il nous a entendu rugir comme une bête avec une tête qui y ressemblait fortement, sous l’effet de la douleur et malgré la péridurale.
Alors le désir se tasse, réciproquement. De nos couples de passion, nous devenons l’équipe parentale, avec ces obligations légales et financières. Le temps est pris à donner une vie saine et d’amour au petit prince qui vient de rejoindre le foyer.
Les soirées affriolantes aux baises folles, les dimanches de gueule de bois ne sont plus qu’un lointain souvenir. Place désormais aux changements de couches, aux pleurs nocturnes et à une absence totale de libido face à l’homme de notre vie qui a troqué son parfum Bleu de Chanel pour l’odeur d’un talc pour bébé.
Viennent alors le doute, la culpabilité et vite le dégout et le regret. À ce stade il est alors trop tard, et les choix qui vous sont laissés sont tous mauvais.
Mais dans son infini bonté, Dieu créa le « petit jeune ». Cet être inoffensif et manipulable. Vite éduqué et jamais trop perspicace. Il est fougueux, disponible et doté d’un désir que vous ne connaissiez plus.
Ses expériences sont faibles, il n’a eu l’honneur de connaitre que des petites minettes de 20 ans qui, malgré leurs fesses fermes et leur vagin serré, n’ont pas la connaissance de vos quinze ou vingt dernières années.
En soutien de sa conversation peu éclairée, pensez à consommer la tequila qu’il aura apportée.
À la culpabilité que vous ressentez, dites-vous que c’est vous qui venez de donner la vie. Avec les privations subies et votre corps qui pendant neuf mois est devenu une industrie, vous avez bien le droit à l’écart du repenti.
L’essentiel réside dans le choix. Prenez le étudiant, chômeur, voir intermittent, le critère étant celui du mouvement. Il repartira dans six mois tout au plus, le temps de vous arranger avec votre conscience.
Il sera doux, intrigué, satisfait et satisfaisant.
Aussi, il est simple à trouver : l’happy hour de n’importe quel bar à proximité d’une Université. Ne soyez pas naturelle surtout, pour lui vous êtes un phénomène, une expérience à ne pas louper. Jouez-la direct et sans ambiguïté.
Vous revivrez vos années lycée.
Et après l’énième appel à sa mère pour la cuisson des pâtes au poulet qu’il voulait vous faire, à la vue de la crasse incrustée dans sa douche et du cinquième pétard qu’il aura à la bouche, vous retrouverez chez vous le chevalier audacieux qui vous a fait devenir mère. Cet homme indépendant et fier qui maintenant a le statut de père. Cet être de confiance et de durée qui bientôt, de nouveau, pourra bander.