Quand on est passés devant le maire, on était jeunes, on était beaux. Mais voilà, on n’est pas encore complètement vieux et pas encore totalement décatis. Et surtout, on a envie de (re)faire la fête. C’est en partant de ce constat, que Chérichou et moi, on a eu l’idée de célébrer nos dix ans de mariage. « 10 ans de nous », comme le chante si bien Ben Mazué. Notre famille et amis furent unanimes : c’était une super idée. Mais autant les conseils pour préparer un mariage fleurissent sur la toile, autant je n’ai pas trouvé de réponses aux questions que je me posais pour préparer cet événement haut en couleurs (enfin, à dominante de blanc). Voici donc le partage du fruit de mon expérience, à adapter selon tes envies et celle de ton mari, si toi aussi, tu as envie de (re)sauter le pas…
Où les fête-t-on ?
C’est LA question pour laquelle je ne peux pas tellement t’aider. (C’est là que tu te dis que cet article va t’être utile). Mais tu te doutes bien que tout dépend du coin de la France où tu habites… Je ne peux néanmoins que te conseiller de trouver un endroit où tes invités peuvent dormir sur place. Les nôtres ont grandement apprécié d’avoir leur chambre et leur salle de bain privative (c’est qu’eux aussi avaient pris 10 ans).
Quand les fête-t-on ?
Idéalement, entre deux accalmies d’épidémie. Et comme sous le soleil, la fête est quand même plus folle, on mise sur les mois où la pluviométrie est au plus bas. Mariage pluvieux, mariage heureux, ok. Mais quid du renouvellement de voeux ? Mise sur l’été. C’est de toute façon le moment où tes invités seront sûrement les plus dispos.
Qui invite-t-on ?
Qui on veut. Et c’est là toute la (joyeuse) différence avec un mariage. On ne s’encombre pas de tata Josiane, elle ne nous en voudra pas. On invite moins, mais mieux. Le seul hic, c’est qu’en dix ans, le nombre d’enfants a explosé. Alors soit on trouve un moyen de s’en débarrasser, soit on mise tout sur le bar à bonbons.
Comment s’habille-t-on ?
Pour le fun (et si on rentre encore dedans), on peut remettre sa robe et son costume de mariés, parce que c’était quand même à peine rentabilisé, cette affaire. Mais c’est aussi l’occasion de s’acheter une petite robe (s’il en fallait une). Sans mettre le prix qu’on avait mis à l’époque, on peut en trouver de très sympas dans de grandes enseignes (Sessun oui ou Maje, pour ne pas les citer). Quant aux invités, on les aiguille, qu’ils sachent sur quel pied danser (c’est qu’on compte sur eux pour ne pas quitter la piste). On mentionne la « tenue correcte exigée » si on veut une fête un peu guindée, et on leur explicite s’ils ont droit ou non au short.
Comment décore-t-on ?
On peut faire joli ET simple. Miser sur des nappes blanches et des bougies de chez Ikea. Peindre quelques planches en bois et les installer en guise de pancartes indicatives (« la fiesta, c’est par là »). Ramasser à la cueillette la plus proche des brassées de fleurs des champs qu’on mettra dans des vases (ou même des bouteilles en verre récupérées). Installer le fameux « bar à bonbons » pour mettre de la couleur.
Que mange-t-on ?
C’est que les bonbons ne suffiront pas à nourrir tout ce petit monde. Personnellement, nous avions choisi de faire sans traiteur, ce qui nous demanda un peu d’organisation mais qui réduit considérablement notre budget. L’après-midi, on avait prévu des glaces. Le soir, un barbecue, des salades composées et une pièce montée. Le lendemain, un brunch. Avec une liste de courses bien établie en amont et des invités qui ont mis la main à la pâte sans rechigner, je crois pouvoir dire que les invités ont mangé à leur faim, et plutôt bien ! Et pour arroser tout ça, on loue une tireuse à bières et on prépare des mojitos. Et pour le lendemain, on fait couler (beaucoup) de café.
Que fait-on ?
Pour marquer le coup, on peut « renouveler » ses vœux (ou juste se contenter d’un petit discours). Mais surtout, on s’amuse. Parce qu’on est tous là pour ça et qu’on a moins la pression que pour un mariage. On peut faire un grand jeu par équipes, type « jeu de l’oie » (testé et approuvé), avec des questions diverses et variées. Il en faut pour tous les goûts : culture générale, défis « sportifs », questions sur les (vieux) mariés. Cela crée une émulation collective, et rapproche les invités. Autre idée d’activité : mettre à disposition un Polaroïd pour avoir des souvenirs. Enfin, on demande avant la fête à chaque personne de donner le nom de deux morceaux qui la font forcément danser. Et on fait une playlist à partir du choix de ses hôtes.
Combien ça coûte ?
Une certaine somme. Qui dépendra en grande partie de vos choix : faire participer ou non les invités, prendre ou non un traiteur… De notre côté, nous avions hésité entre faire un beau voyage ou une belle fête. Cette fête aura finalement été le plus beau des voyages!