7 conseils pour parler à un adolescent qui ne veut pas parler

Lorsque les enfants deviennent adolescents, il est fréquent qu’ils s’éloignent de leurs parents.

Il n’y a rien de plus décourageant que de se rendre compte que son adolescent autrefois bavard s’est transformé en un adolescent renfermé qui semble éviter les conversations à tout prix.

Vous vous demandez peut-être : « Qu’est-il arrivé à mon enfant gentil et bavard ? »

« Ai-je fait quelque chose de mal ? »

Vous n’êtes pas seul dans cette lutte. De nombreux parents d’adolescents sont confrontés au même problème.

Bien que chaque adolescent soit unique, d’innombrables conversations avec des parents, des adolescents et des professionnels de la santé mentale nous ont permis d’identifier deux thèmes dominants qui reviennent souvent dans les discussions sur les problèmes entre parents et adolescents.

Mais avant de commencer…

Méfiez-vous si votre adolescent devient soudainement silencieux

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les adolescents ne veulent pas parler à leurs parents. Mais si vous constatez un changement soudain chez votre adolescent, soyez attentif aux causes potentielles suivantes.

• Maltraitance physique ou brimades
• Agressions sexuelles
• Consommation de drogues
• Dépendance à l’alcool
• Traumatisme
• Dépression majeure
• Autres problèmes de santé mentale

Ces problèmes peuvent entraîner un changement radical dans le comportement d’un adolescent. Demandez immédiatement l’aide d’un professionnel pour résoudre ces problèmes.

Les troubles mentaux apparus pendant l’adolescence peuvent marquer le début d’un problème de santé mentale grave, tel que la dépression.¹.

Si vous pensez que votre enfant a des idées suicidaires²ou

Voir aussi : Les signaux d’alarme dans le comportement des adolescents

Pourquoi les adolescents ne veulent pas parler à leurs parents, selon les adultes

La puberté marque le début de l’adolescence, une période critique et transformatrice dans la vie d’un jeune.

Le cerveau des adolescents se développe beaucoup pendant cette période, ce qui affecte leur corps et leur esprit³.

Une poussée d’hormones provoque des changements rapides d’humeur, de comportement et de conscience de soi.

Ces changements se traduisent par des sentiments exacerbés, des actions plus impulsives et un plus grand désir d’indépendance. Pendant ce temps, la partie du cerveau qui prend les décisions (les lobes frontaux) continue de se développer, ce qui se traduit par une humeur plus changeante, des comportements plus risqués ⁴ et se tournent vers leurs pairs plutôt que vers leurs parents pour obtenir des conseils⁵.

Le thème central est que le cerveau des adolescents grincheux subit d’énormes changements ; les parents doivent donc faire preuve de patience et d’empathie à l’égard de leurs enfants.

Même si toutes ces affirmations sont généralement vraies, elles placent la cause directement sur les épaules des adolescents.

Pourquoi les adolescents ne veulent pas parler à leurs parents, selon les adolescents

Toute relation comporte des défis et des conflits, et les deux parties partagent des responsabilités.

Si les changements survenant au cours de la puberté peuvent rendre les adolescents plus sensibles aux sautes d’humeur, le comportement des parents peut également contribuer aux problèmes de communication, rendant les adolescents réticents à leur parler.

Selon les adolescents eux-mêmes, voici quelques raisons pour lesquelles ils ne veulent pas parler à leurs parents.

Les parents ont toujours raison et les adolescents ont toujours tort

Personne n’est infaillible. Ni les parents, ni les enseignants, ni la police, personne ne peut prétendre avoir toujours raison.

Lorsque quelqu’un adopte l’attitude « j’ai toujours raison et vous devez m’écouter » et n’écoute pas les autres, cela peut créer un obstacle aux lignes de communication.

Cela vaut pour tout le monde, quel que soit l’âge, adultes ou adolescents.

Une telle personne peut être rebutante et frustrante, rendant les autres moins enclins à s’engager dans une conversation significative avec elle.

Si un parent a agi de la sorte, il est normal que son adolescent ne veuille pas lui parler.

Au fur et à mesure que le cerveau des adolescents se développe, cela peut devenir plus évident ou plus émotionnel pour eux, mais l’adolescence n’en est pas la cause première.

Les parents ne comprennent pas quand les adolescents leur disent quelque chose

Nous ne sommes peut-être pas toujours en mesure de comprendre pleinement les difficultés des autres, mais le moins que nous puissions faire est d’essayer de comprendre ou d’apporter notre soutien d’une manière ou d’une autre.

Mais parfois, les parents réagissent à des circonstances inconnues d’une manière qui peut être décourageante pour leurs adolescents.

Par exemple, ils peuvent involontairement se concentrer sur ce qu’ils croient être la bonne réponse au lieu d’écouter et d’essayer de voir la situation du point de vue de leurs enfants. Ils peuvent aussi critiquer les décisions de leurs adolescents.

Lorsque quelqu’un vous traite comme si ce que vous pensez n’avait pas d’importance, vous n’avez pas envie de partager vos pensées et vos sentiments avec lui.

Cette réaction n’est pas uniquement due au jeune âge.

Avec un cerveau plus mature, les adultes peuvent être en mesure de négliger l’aspect négatif de l’interaction ou de réprimer leur mécontentement. Mais le mécontentement est toujours là. Le cerveau non développé des adolescents peut avoir du mal à l’ignorer.

Les parents punissent les adolescents lorsqu’ils commettent des erreurs

Si les parents ont souvent recours à la confiscation des téléphones portables, des iPads ou de l’accès Wi-Fi de leurs enfants, ou à d’autres formes de punition comme moyen de discipline, il est probable qu’ils n’entretiennent pas une relation étroite avec leurs enfants.

Cette réaction négative n’est pas limitée aux jeunes ; il s’agit d’une réaction humaine naturelle.

Qui voudrait être proche de quelqu’un qui lui fait du mal pour l’obliger à changer de comportement, que ce soit justifié ou non ?

Le manque de confiance des parents et des adolescents

L’utilisation par les parents de règles strictes, d’un contrôle parental rigide, de punitions et de décisions prépondérantes témoigne d’un manque de confiance dans le jugement de leurs enfants et invalide leurs besoins.

Lorsque les adolescents perçoivent un manque de confiance de la part de leurs parents, ils peuvent hésiter à leur parler. Ils craignent que leurs parents comprennent mal, en fassent toute une histoire, réagissent de manière excessive ou les punissent pour ce qu’ils disent.

S’il est risqué de dire des choses qui peuvent leur attirer des ennuis, naturellement, ils ne veulent pas parler.

Comment faire parler les adolescents

Qui a raison d’après la façon dont les deux parties perçoivent la situation ?

Les deux ont raison. Les deux parties contribuent à la rupture de la communication.

Mais comme nous sommes les adultes dans cette relation, nous devons faire plus pour renverser la situation.

1. Ne pas blâmer les années d’adolescence

Assumez une partie de la responsabilité de la situation.

Les adolescents ne sont pas une espèce à part, avec leur propre logique et leur propre langage. Ils traversent simplement une période où ils se sentent plus sensibles sur le plan émotionnel.

Souvent, ils ont des raisons valables de leur point de vue. Il ne faut donc pas tout mettre sur leur dos ou sur le « problème de l’adolescence ».

Les blâmer ne fera que les éloigner davantage.

Ne dites pas :  » Tu m’évites. Pourquoi ne me parles-tu pas ? »

Dites plutôt : « Cela fait si longtemps que nous n’avons pas parlé. Le temps où nous partagions et riions ensemble me manque. As-tu le temps de rattraper le temps perdu ? ».

2. L’écoute active pour découvrir

De nombreuses personnes écoutent pour répondre, et non pour apprendre.

L’écoute active consiste à se concentrer pleinement sur la compréhension de ce qui est dit.

Écouter activement signifie ne pas penser à ce que vous allez dire une fois que la personne a fini de parler, mais plutôt à ce que vous avez appris d’elle.

Écoutez pour découvrir quelque chose de nouveau sur votre enfant.

Par exemple : « Oh, je ne savais pas que tu aimais vraiment jouer de la guitare. C’est juste que tu n’aimes pas qu’on te fasse jouer ».

Même si vous ne comprenez pas tout de suite, vous montrez au moins que vous souhaitez en savoir plus sur votre interlocuteur.

Vous pouvez également paraphraser ce que dit votre adolescent pour montrer que vous avez été attentif : « Ce que je t’entends dire, c’est que… »

3. Donnez-lui de l’autonomie et de l’espace

Lorsque les adolescents affirment leur propre identité et relèvent de nouveaux défis, ils ont souvent envie de plus d’indépendance.

Les adolescents sont plus enclins à partager leurs pensées et leurs sentiments avec des parents moins intrusifs et moins contrôlants.⁶.

En respectant l’autonomie et l’espace personnel de l’adolescent, les parents lui montrent qu’ils ont confiance en lui et qu’ils respectent ses jugements et ses décisions. Un tel environnement de soutien peut aider les adolescents à s’ouvrir à leurs parents et à leur demander conseil chaque fois qu’ils en ont besoin.

4. Plus de questions, moins de réponses

En tant que parents, il est naturel de vouloir guider nos enfants vers le chemin le plus rapide pour réussir.

Mais nos adolescents ne sont pas toujours réceptifs à nos solutions.

Si nous imposons nos idées par la force, nos enfants se replieront sur eux-mêmes et hésiteront à s’ouvrir à nous.

Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas les guider. Nous pouvons les guider en posant des questions réfléchies et en évoquant des scénarios possibles.

Plutôt que d’imposer nos idées, posez des questions ouvertes. Par exemple, « Que pensez-vous qu’il pourrait se passer si vous choisissez cette option ? » ou « Avez-vous envisagé les conséquences potentielles si les choses ne se passent pas comme prévu ? »

En les incitant à réfléchir à des questions, nous apprenons à nos adolescents à faire preuve d’esprit critique et à faire des choix éclairés, tout en leur montrant que nous respectons leur droit à prendre des décisions indépendantes.

5. Utiliser une discipline inductive

Une relation positive peut être établie grâce à une discipline non punitive telle que le raisonnement.

Ne vous engagez pas dans une lutte de pouvoir. Donnez-lui une bonne raison de faire ou de ne pas faire quelque chose. Cela peut faire une énorme différence si vous ne le menacez pas de punition chaque fois qu’il ne fait pas ce que vous voulez.

Comme pour toute autre personne, le fait de crier, de juger, de punir et d’imposer votre point de vue ne favorisera pas une relation saine. Établissez une relation solide en validant, en faisant preuve d’empathie et en offrant votre soutien à votre adolescent pendant qu’il traverse cette période difficile.

En traitant votre adolescent comme une personne et en établissant une relation de confiance solide, vous constaterez peut-être qu’il est naturellement plus disposé à vous écouter et à s’ouvrir à vous.

6. Faire du dîner en famille une tradition

Un dîner en famille est un excellent moyen de renforcer les relations familiales. C’est l’occasion de se retrouver et d’entamer des conversations simples. Il s’agissait autrefois d’un passe-temps courant, mais notre société au rythme effréné a entraîné son déclin dans l’Amérique d’aujourd’hui⁷.

Faites du repas de famille un moment familial. Faites-en une tradition familiale. Rangez tous les appareils électroniques à table pour que tout le monde soit pleinement présent et en mesure de communiquer.

Le fait de prendre régulièrement les repas ensemble crée un fort sentiment d’appartenance et de sécurité émotionnelle chez les enfants. Ce sentiment est associé à de nombreux avantages, notamment une meilleure estime de soi, de meilleures notes et des compétences sociales accrues.

Les adolescents qui prennent plus souvent leurs repas en famille déclarent moins de stress et de tension dans leur famille et sont plus enclins à demander de l’aide à leurs parents lorsqu’ils ont un problème grave.⁸.

Mais bien sûr, cela ne se produit que lorsque les parents n’utilisent pas l’heure du dîner pour faire la morale ou critiquer, mais qu’ils établissent un lien authentique avec leurs enfants.

7. Construire une relation forte

Votre enfant sera plus enclin à vous écouter et à vous parler si vous avez une bonne relation avec lui.

Faites passer votre relation avant les notes, l’emploi du temps ou les tâches ménagères.

Dans vingt ans, aucun de ces éléments n’aura autant d’importance que votre relation.

Passez du temps de qualité ensemble. Un temps de qualité ne veut pas dire beaucoup de temps. La qualité est plus importante que la quantité.

Communiquez avec votre adolescent en soulignant les choses positives qu’il a faites. Donnez-lui des conseils constructifs plutôt que des commentaires négatifs.

Être parent d’adolescents est une aventure, et il n’y a pas de mal à faire des erreurs en cours de route.

Une relation saine exige de la patience, de la compassion et une ouverture d’esprit.