Un livre en échange d’un déchet, qu’il s’agisse d’une canette ou d’une bouteille en plastique : c’est la curieuse initiative d’un libraire de la province de Salerne qui vise à répandre l’amour de la lecture parmi les plus jeunes par le biais d’une éducation au respect de l’environnement.
Des livres gratuits pour ceux qui recyclent les déchets
Échanger des objets qui ont atteint la fin de leur cycle de vie et que nous appelons habituellement des déchets contre des histoires : tel est, en résumé, le sens de l’initiative lancée par un libraire de Polla, une petite ville de la province de Salerne, qui a toujours essayé de diffuser l’amour des livres de manière vraiment créative.
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Michele Gentile, propriétaire de la librairie « Ex Libris Café », offre un livre gratuit à toute personne qui lui apporte des bouteilles en plastique ou des canettes à recycler, afin de promouvoir la passion de la lecture auprès des plus jeunes, mais aussi de contribuer à la protection de l’environnement.
Et il semble que le projet intitulé « Ne refusons pas » remporte un certain succès non seulement à Polla, mais aussi auprès des enfants des environs qui se rendent à la librairie avec des sacs en plastique pour recevoir l’un des volumes de contes ou d’autres titres typiques de la littérature pour enfants.
Michele Gentile, une libraire créative
Depuis 30 ans, point de référence à Polla pour ce type d’initiative, Michele Gentile a également suscité l’intérêt de plusieurs écoles et même le maire d’une des communes de la région du Cilento a décidé d’agir en organisant une collecte de livres pour réapprovisionner le rayon de la librairie.
Le propriétaire de la librairie s’est toujours défini comme une sorte de… « clochard des livres » Il a été par le passé le protagoniste de plusieurs initiatives originales telles que « Il libro sospeso » (à l’instar du proverbial café suspendu que l’on peut déguster gratuitement dans de nombreux bars de Naples) et « Viaggi con l’autore » (voyages avec l’auteur) avec la présentation de titres pendant les trajets en bus de Salerne à Rome.
« Mon idée vise à soutenir les librairies par une pratique qui pourrait redonner de l’oxygène au secteur.‘ a déclaré le libraire à la presse, soulignant que l’enthousiasme était surtout chez les plus jeunes.
En outre, grâce aux revenus tirés de la livraison des plastiques et des canettes à un centre de recyclage sous contrat, le libraire de 55 ans explique qu’il peut gagner 180 euros par tonne, argent qui pourra être réutilisé à l’avenir pour l’achat d’autres volumes.